Le journal quotidien - non hétérophobe - de
Silvano Mangana (nom de plume Louis Arjaillès). Maison de confiance depuis 2007.

"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)


jeudi 12 juin 2008

Finzi Contini Résurrection

Helmut Berger & Dominique Sanda

Acheté et revu donc, le DVD du "Jardin des Finzi Contini", le film de Vittorio de Sica, admirablement restauré en Italie, si ce n'est une bande son quelque peu agressive, saturée.
Les images, elles, retrouvent une nouvelle jeunesse, en succession de véritables tableaux de maître.
Film politico-sensuel, ce "Finzi Contini" dont le sujet aurait sans doute concerné un Visconti (on se plaît à imaginer le chef d'œuvre que le Comte en aurait fait !) pèche par quelques longueurs et ennuiera peut-être la génération du zapping.

Pour vous éviter les allées-venues, voici donc ce que l'on en disait ici l'été dernier :

Libération consacrait, il y a peu, un portrait du jour à Dominique Sanda, icône cinéma des 70's qui a renoncé au métier il y a 25 ans. "Le jardin des Finzi Contini" ressortait en salles au cours de l'été 2007 : c'est une sorte de "chant du cygne" du tant aimé Vittorio de Sica qui dépeint ici la montée des intolérances dans l'Italie fasciste, regardant à la loupe, d'une manière toute viscontienne, une famille juive en décadence de la haute bourgeoisie de Ferrare . Le film, que j'ai tant aimé, adolescent, sort donc en des copies restaurées qui laissent prévoir pour l'an prochain, un DVD d'excellente qualité. On le verra sans faute pour retrouver la blondeur cendrée de LA Sanda, la beauté dévastatrice de Fabio Testi et d'Helmut Berger, une fois de plus, évidemment, en pédé ravageur propre à semer le doute dans l'esprit de tout hétéro endurci. Mort en 1974, Vittorio De Sica, l'homme du "Voleur de bicyclette" et du magnifique "Sciuscià", mais aussi acteur élégant et racé dans plus de 150 films, signe ici un film représentatif d'un cinéma italien évanoui, sans génie, se dit-on à la première vision, mais qui laisse une empreinte indélébile dans la mémoire collective. Ettore Scola a dédié son chef-d'oeuvre "Nous nous sommes tant aimé" à l'élégant De Sica. Pas pour rien.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Il y a très longtemps que je n'ai pas revu ce film. Je sais qu'il est sorti récemment en Angleterre, mais en France???
La Sanda jouait une bi-sexuelle dans le "Conformiste" de Bertolucci (avec Trintignant). C'était l'époque bénie des grandes noces du cinéma Italo-Français. Il n'en reste plus rien aujourd'hui, et 90% des jeunes n'en ont rien à cirer. Moi, je rachète en DVD tout ce que j'ai aimé dans cette adolescence qui s'enflammait à la vue de tels films.

Anonyme a dit…

Si vous nous lisez bien, le film est ressorti en France à l'été 2007 et vient d'être édité en DVD.
Et il y a des jeunes qui aiment TOUT le cinéma !
Merci pour votre commentaire.

Daniel a dit…

Il y a une évidence c'est que la forme astral dont vous déployez avec zéle et candeur un texte , on ne peut qu'être en admiration mais ce que dit Anonyme n'est pas tout à fait faux non plus . De toutes façons , nous sommes tous proches de la vérité parce que tout comme une pièce de monnaie : il y a la face et le côtés pile . Un jour c'est noir , un autre blanc , il y a toujours un choix qui reste à faire dans l'effort de la Lumière ...