Le journal quotidien - non hétérophobe - de
Silvano Mangana (nom de plume Louis Arjaillès). Maison de confiance depuis 2007.

"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)


lundi 23 février 2009

Des "Roseaux sauvages" inoubliables.

L'histoire : 1962, le sud-ouest de la France, à la fin de l’année scolaire. Une noce à la campagne. François et Maïté, des camarades de lycée, y sont invités avec Mme Alvarez, mère de Maïté, professeur et militante communiste. Le marié, Pierre, ne voudrait pas partir pour l’Algérie. Mme Alvarez refuse de l’aider à déserter, comme il le lui demande. François, élève brillant et sensible, est partagé entre son attirance pour Maïté et pour Serge, frère de Pierre, solide garçon d’origine paysanne, qui l’a entraîné, un soir, à l’internat, dans une relation homosexuelle. Dans la classe, il y a aussi Henri, plus âgé, Pied-noir d’origine, qui a connu la violence, a vu son père mort, le visage arraché par une grenade. Il en veut aux Français qui ont abandonné les siens et il sympathise avec l’OAS...


Henri (F.Gorny)

Serge (S.Rideau), incandescent.


Maïté (Elodie Bouchez) & François (Gaël Morel) : confidences.

François face à lui-même : "je suis un pédé..."

Un impossible amour



Dans les années 70, un slogan publicitaire proclamait : "Le cinéma, c'est la vie !".
Dans le cas de ce film d'André Téchiné de 1994, cette phrase trouve toute sa signification.
Destinés au départ à la télévision (Arte, bien sûr), ces "Roseaux sauvages" sont considérés encore aujourd'hui comme le meilleur film de leur auteur.
Sincère, ce cinéma-là l'est au détour de chaque plan, nimbé de mélancolie, lyrique sans excès, vrai.
On en retiendra à jamais la fraîcheur de ses quatre jeunes acteurs principaux, Elodie Bouchez, Gaël Morel, Frédéric Gorny et un Stéphane Rideau apte à faire fantasmer un morceau de bois !
Scénario impeccable en contexte historique douloureux, en partie autobiographique sans doute, photo magnifique des paysages du sud-ouest de la France : "Les roseaux sauvages" est un grand film qui aborde en apparente légèreté les moments essentiels de la vie tels que la découverte de son homosexualité par un adolescent dans la France profonde, les premières amours contrariées, les désirs inassouvis.

Sorti en 2004, le DVD (Studio Canal) s'impose dans toute bonne vidéothèque.
Captures images : Gay Cultes.

5 commentaires:

Anonyme a dit…

Un article qui donne envie.
J'essaie de le trouver ici.
Robin.

Anonyme a dit…
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Anonyme a dit…

Well, thank God for Arte TV!
I'm quite a fan of Techiné's movies even though I've not yet watched all of them. I did like J'embrasse pas and Les Egarés (starring the lovely Gaspard Ulliel) but Roseaux sauvages would be my favourite so far! Thanks for reminding me of that one!

Anonyme a dit…
Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.
Anonyme a dit…

Un film inoubliable, avec des acteurs merveilleux, une histoire forte et des paysages sublimes. Un film à voir à tout prix. Gaël Morel (qui deviendra réalisateur et fera plusieurs films sur des thèmes souvent proches), Stéphane Rideau et Frédéric Gorny sont au sommet de leur talent.