Le journal quotidien - non hétérophobe - de
Silvano Mangana (nom de plume Louis Arjaillès). Maison de confiance depuis 2007.

"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)


mardi 9 mars 2010

A (re)lire, à (re) voir :

 Synopsis.
 Roland, qui mène à Berlin une vie de débauché, décide à la suite d’une conversation avec son père, de partir pour une petite ville universitaire de province. A peine arrivé, il éprouve une véritable fascination pour son professeur. Celle-ci lui donne une joie intense qu’elle reste cachée, mais, inexorablement, la relation évolue jusqu’au scandale...
La confusion des sentiments naît de la rencontre de ces deux êtres, qui en dépassant la frontière de l’amitié, vont se retrouver sur un terrain inconnu entre l’enfer et le paradis.



Le roman de Stefan Zweig est l'un des fleurons de la littérature du XXè siècle.
On l'aura dévoré sans doute à l'âge où l'on se pose les questions essentielles, tous ces "qui suis je ?" et autres "où vais-je ?" qui ont afflué dans nos cerveaux adolescents.
On ne fait que vérifier en fait ce que l'on pressentait depuis longtemps.
On se précipita alors sur la chaîne de télévision (La 7, ancêtre de Arte) qui osait proposer à 20h30 l'adaptation qu'Etienne Périer, bon réalisateur rompu à tous les genres (de certains "Maigret" à une "Rumeur" de bonne mémoire) en fit ; c'était en 1979, en un temps où la télévision pouvait faire son devoir d'édification des foules par la transgression.
Le résultat fut convaincant : le très grand Michel Piccoli et le jeune Pierre Malet (toujours en service d'à présent vieux routard de la télé) incarnaient à merveille le personnage de ce professeur et de cet étudiant en proie à la séduction réciproque en une relation homosexuelle qui, sur le fil, restera somme toute platonique.



Studio Canal eut un jour la bonne idée d'offrir ce téléfilm sur un support DVD dont on n'exigera pas une qualité sans faille.
Mais le document est d'importance car exemplaire de la "bonne" adaptation d'une œuvre littéraire et qu'il révèle combien l'époque actuelle est devenue frileuse en tous domaines.
On retrouve donc avec plaisir ce transfert sous une bannière "rainbow" qui relègue, par définition, l'objet-DVD au fin fond des officines commerciales (l'enfer ?) alors même que de nombreuses personnes de toutes inclinations seraient susceptibles d'acquérir ce film adapté d'une œuvre importante.
Mais voilà, nous sommes en 2010.

"Rainbow Classics" : cqfd.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Très interessant - Je connais pas ce film! Merci!