Le journal quotidien - non hétérophobe - de
Silvano Mangana (nom de plume Louis Arjaillès). Maison de confiance depuis 2007.

"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)


dimanche 15 mars 2015

Cadeau du dimanche, et quel cadeau !


Cette vidéo n'est pas de qualité "haute définition", mais elle extraite d'un événement important de l'histoire du piano : en 1980, Ivo Pogorelich, 22 ans est l'un des concurrents du fameux Concours Chopin de Varsovie ; mais le jury ne couronne pas ce pianiste transcendant, lui décernant une "mention d'honneur" et l'éliminant au deuxième tour, au grand dam de la grande Martha Argerich, laquelle, devant l'injustice faite à ce "génie" (je la cite) démissionne aussitôt de cette instance. Elle deviendra peu après la meilleure amie et confidente de l'artiste.
L'incroyable décision des jurés (sait-on encore qui remporta le Prix cette année-là ?) n'empêcha pas le jeune croate de faire une exceptionnelle carrière.
D'innombrables mélomanes, à travers le monde, lui vouent un véritable culte*, auquel les parisiens, chanceux, pourront sacrifier mercredi prochain 18 mars, date à laquelle "Pogo" donne un récital Salle Gaveau avec, au programme :  

Liszt, Après une lecture de Dante
Schumann, Fantaisie en ut Majeur
Stravinsky, PetrouchkaBrahms, Variations Paganini
Excusez du peu !

* Depuis qu'il a repris le chemin des salles de concert, il y a une dizaine d'années, Ivo Pogorelich ne recueille plus l'enthousiasme béat des années 80 : son perfectionnisme, les lectures personnelles qu'il fait des grandes œuvres du répertoire, lui valent l'incompréhension, voire la réprobation d'auditeurs habitués à un piano formaté : raison de plus pour ne pas le manquer, toutes oreilles et tous neurones ouverts.


Bonus : on peut entendre la Sonate n° 2 (intégrale) de Frédéric Chopin relue par Pogorelich dans une version plus récente et d'une meilleure qualité sonore ici : clic

1 commentaire:

Arthur P. a dit…

Je l'adore, et encore plus maintenant. Réservé !