Le journal quotidien - non hétérophobe - de
Silvano Mangana (nom de plume Louis Arjaillès). Maison de confiance depuis 2007.

"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)


mercredi 15 avril 2015

Terrrible !

Nikolaï Tcherkassov - Ivan le Terrible 1945
Dans le film du même nom, le tsar Ivan, dit Ivan le Terrible observe le peuple venant le supplier de sortir de sa retraite.
Ivan le Terrible est un film de SM Eisenstein, lequel, tourmenté toute sa vie durant par une homosexualité restée latente, éprouvait pour l'immense acteur Nikolaï Tcherkassov des sentiments peu... orthodoxes.

Le 1er mai 2013, j'ai publié un billet sur le sujet, par le biais du sublime Alexandre Nevski. Assorti, qui plus est, de commentaires très intéressants (que devient Pierre ?).
C'est ici : cliquer

3 commentaires:

joseph a dit…

coïncidence, je viens de terminer l'Eisenstein de Dominique Fernandez et il est surtout interessant par les éclairages apportés aux films par des extraits des notes et scripts du réalisateur ! en filigrane, l'importance de sa famille et comment elle est exprimée par les personnages et dans certaines scènes

Pierre a dit…

La composition d'une seule image d'Eisenstein se reconnaît au premier coup d’œil – lorsqu'on est porté (comme moi) sur cet esthétisme, à la fois réaliste et symboliste. Aucun plan n'est médiocre. Tout est minutieusement agencé ; composé. Dans le jeu et la mise en scène, il y a de l'excès (c'est russe !) mais en même temps une grande retenue, en poses iconiques. Je n'en connais pas d’équivalent.

Par contre, j'aime moins la partie en couleur, parce que cela donne une coloration hollywoodienne de mauvais aloi. Ça jure un peu. Il faut savoir que ce furent quelques bobines de pellicules couleurs prisent aux Allemands (pendant la guerre).

Je recommande aussi : « Octobre » ou : « La grève ». À l'époque, ça m'aurait donné envie d'être communiste...

Silvano a dit…

Effectivement Pierre, la composition du cadre chez Eisenstein est emblématique de ce véritable auteur. La collaboration avec Prokofiev est comme toujours fructueuse dans Ivan (un peu moins, à mon goût que pour Nevski dont la musique est un réel chef-d’œuvre).
J'ai vu "Octobre", mais jamais "La grève" que la médiathèque doit pouvoir me procurer.
Content de vous relire, Pierre.