Le journal quotidien - non hétérophobe - de
Silvano Mangana (nom de plume Louis Arjaillès). Maison de confiance depuis 2007.

"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)


lundi 3 août 2015

"Casa Ricordi" : une curiosité cinématographico-musicale

Ce cher Marcello incarne Gaetano Donizetti
Carmine Gallone (1886/1973) fut un très habile artisan du cinéma italien pour lequel il réalisa une pléthore de films historiques (Scipion l'Africain, fleuron de l'ère fasciste), de mélodrames (Les deux orphelines) et, surtout, de films musicaux rendant hommage à l'Opéra italien, avec, entre autres, des "captations" pour grand écran des chefs-d’œuvre de l'art lyrique transalpin (Rigoletto, Manon Lescaut, Il trovatore, etc.).
Je me souviens particulièrement d'un film, vu, dans ma prime enfance, au cinéma du patronage (si !), intitulé en français La maison du souvenir, titre italien Casa Ricordi, biographie de Giovanni Ricordi, créateur de la plus célèbre maison d'éditions musicales de la péninsule.
'y a du Verdi dans l'air...
Tout au long de ces deux heures à la gloire de l'éditeur, défilaient à l'écran les acteurs italiens et français (c'est une coproduction) les plus célèbres de l'époque (le film date de 1954), dont un jeune Marcello Mastroianni en Donizetti et l'excellent Maurice Ronet en Bellini. Micheline Presles (Virginia Marchi) et Danièle Delorme (Maria Malibran) apportent l'élément féminin tout en séduction à cette imposante distribution.
Côté chant, le film aligne les grands noms de la période : Tito Gobbi, Mario del Monaco et Renata Tebaldi y font de mémorables apparitions.
Certes, le film est réalisé de manière plus qu'académique, mais la présence à l'écran de ces gloires du passé vaut que l'on s'y attarde, la langue italienne n'étant pas un obstacle en l'occurrence. De plus, le synopsis ci-après, devrait permettre une lecture assez aisée du déroulement de cette belle biographie, un tantinet romancée (mais nous sommes en Italie !).

L'édition originale de La Gioconda
Casa Ricordi, Synopsis :
Au début du XIXe siècle, à Milan. Giovanni Ricordi investit sa fortune dans l'acquisition d'une presse à imprimer la musique. Il réussit à convaincre la Sacal de lui céder la propriété des manuscrits. Parmi ses premiers clients, il compte Gioacchino Rossini. De fil en aiguille, la «Casa Ricordi» édite les œuvres de Donizetti, Bellini, Verdi, Puccini et de quelques autres seigneurs de l'art lyrique. Le maître des céans, ami des grands compositeurs de son siècle, ne se contente pas d'accompagner leur carrière artistique : confident attentif, il entre dans leur intimité et partage avec eux leurs enthousiasmes, leurs affres, les secrets de leurs amours tumultueuses...

Le film :



2 commentaires:

Eurogen a dit…

Un film comme je les aime ! Le plaisir du son un peu métallique (la perfection des enregistrements sur CD ou sur IPod me semblent enlever qqch du goût de la musique ancienne...) ! Merci pour cette découverte.

Silvano a dit…

Effectivement, Eurogen.