Le journal quotidien - non hétérophobe - de
Silvano Mangana (nom de plume Louis Arjaillès). Maison de confiance depuis 2007.

"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)


mardi 27 octobre 2015

Une biscotte d'anthologie


Je n'aime guère le film tiré de la pièce de Jean Poiret, et encore moins ses avatars ; j'envie ceux qui eurent la chance de voir La cage aux folles au Théâtre du Palais Royal avec le sublime Serrault et l'auteur, son comparse, qu'Ugo Tognazzi, dans la version cinéma, ne peut faire oublier. Si l'acteur italien fut choisi, c'est uniquement parce que le film était une coproduction franco-italienne.
Les images de la pièce sont malheureusement fort rares, mais révélatrices de l'ambiance qui régnait alors au théâtre, où les deux complices se livraient chaque soir à des improvisations délirantes, de sorte que de très nombreux spectateurs la virent à plusieurs reprises.
La pièce fut jouée quelques 1500 fois (la première en 1973) pour un public évalué à... deux millions de spectateurs !
On "remonta" La cage aux folles au théâtre avec plus ou moins de bonheur, dont une version (récente) calamiteuse avec Christian Clavier et Didier Bourdon.
Enfin, les américains en firent une comédie musicale qui connut un triomphe à Broadway à deux reprises ainsi qu'à Londres, et remporta de nombreuses récompenses.
C'est sous cette forme qu'on peut encore espérer la voir un jour.
Quant au(x) film(s) que la télévision diffuse jusqu'à la nausée, on peut, avec le recul, le(s) juger hautement dispensable(s).

Pour finir, un document très intéressant de l'INA, dans les tiroirs duquel dormirait l'unique "captation" de la pièce :



3 commentaires:

Celeos a dit…

Il y aurait tant à dire sur les représentations que véhicule cette pièce, à double effet : rendre sympathique tout en caricaturant... Mais peut-on, a-t-on envie de s'y reconnaître ?

Silvano a dit…

Tout est là, Celeos.

garçonjoyeux a dit…

Franchement, je n'y crois pas une seconde, si "une" captation existait elle serait "sortie" depuis longtemps ...

Je vous trouve bien dure au sujet du premier (les deux autres, en effet peuvent être oubliés) film, MS arrive sans problème à me dérider.