Le journal quotidien - non hétérophobe - de
Silvano Mangana (nom de plume Louis Arjaillès). Maison de confiance depuis 2007.

"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)


dimanche 31 janvier 2016

Séraphin tendrement belliqueux

Le Monsieur se nomme Aron Serafini*.
Il est photographié par Pantelis.

*Définition du Larousse pour "séraphin" : esprit céleste que la tradition chrétienne classe dans la première hiérarchie des anges.
BON DIMANCHE !

Cadeau : grande musique de beau film




Le beau film noir de George Stevens (1951) réunissait à l'écran Elizabeth Taylor et notre cher "Monty" Clift, lequel, à l'instar de son confrère Rock Hudson, dut cacher au public son homosexualité.
Une belle amitié unissait Liz à ce grand acteur au (beau) physique hors des canons de beauté alors en vogue à Hollywood.
Il n'est pas étonnant que, par la suite, Miss Taylor devint la star la plus "gay friendly" du septième art.
La musique de Franz Waxman (écoutez jusqu'au bout !) rappellera de beaux moments à certains d'entre vous qui eurent la chance de suivre, à une époque où la télévision savait donner toute sa place au cinéma, une émission devenue mythique : Cinéma Cinémas, de Claude Ventura, dont la musique de Waxman accompagnait le générique.
Le contributeur à You Tube nous livre ici un excellent travail, qui permet de voir quelques images, d'un beau noir et blanc, d'un grand classique indémodable.

Le générique mythique de Cinéma Cinémas


On trouve un coffret de 4 DVD qui réunit quelques numéros inoubliables de cette grande émission.

"Monty"

Montgomery Clift au beau regard mélancolique, 1920-1966

Entendu

- Et comment l'as-tu trouvé ?
- Moins jeune qu'avant.

 

Amour


Une minute sans toi,
c'est trop long, mon amour.
Un siècle auprès de toi
ma paraît bien plus court.

samedi 30 janvier 2016

Lire à l'aise


Photo Cétécri Dessu

Beau ténébreux et scène d'anthologie

Portrait de Tyrone Power, 1936. Photo Alfred Cheney Johnston

Vu au cinéma lors d'une reprise lorsque j'avais une dizaine d'années, The Eddie Duchin Story* (George Sidney 1956), somptueux mélodrame en CinémaScope et Technicolor, a été déterminant pour moi.
Côté commère, des bruits ont couru sur les inclinations de Tyrone Power, immense "star" d'Hollywood des années 30 à 60.
Je n'ai (hélas !) pu vérifier.
L'acteur mourut pendant le tournage de Salomon et la reine de Saba dont j'ai proposé récemment un extrait (c'est Yul Brynner qui reprit le rôle).




* Titre français : Tu seras un homme mon fils, que l'on trouve en DVD chez Columbia Classics à un prix si bas qu'il serait dommage de s'en priver.
Attention, prévoir des mouchoirs, c'est triiiiiiiiiiiiiste !

Vroum vroum


Je le confesse, il m'arrive de jouer encore aux petites voitures.
Dinky Toys est la marque de référence.

vendredi 29 janvier 2016

GC Déco : ciré, huilé, ou vitrifié ?


Sans doute vous demandez-vous comment traiter ce parquet d'un bois brut peu esthétique, peu pratique :
un parquet ciré aura un parfum d'authenticité, mais demandera un entretien méticuleux ; les taches seront plus difficiles à éliminer ; il faudra demander à vos invités de quitter leurs chaussures (c'est bien dans tous les cas, cela dit !) et de mettre les patins de feutre que vous aurez amoureusement confectionnés. Si vous aimez les cérémonials, c'est pour vous.
Un parquet huilé, c'est une garantie d'authenticité ; le traitement est simple, mais vous devrez huiler deux fois par an ; ce peut-être contraignant : déplacer votre piano à queue de marque Steinway demande un renfort de main-d’œuvre.
D'aucuns trouveront l'aspect du parquet vitrifié (verni) moins authentique que le ciré. En revanche, c'est la certitude d'un entretien facile grâce à ce traitement beaucoup plus résistant. J'ai, quant à moi, opté cette solution pour mon petit 180 m2 parisien.
Concernant l'illustration ci-dessus, elle a été choisie dans le seul but de  démontrer le côté peu confortable du bois brut.
Flagrant, non ?
Photo Kevin Rossaty

Jolie pop

Bien dessiné

Homme atteignant la rive d'un fleuve (1510-1520)

Marcantonio Raimondi (vers 1480-vers 1535), peintre et graveur, fut emprisonné vers 1524 par le pape Clément VII pour avoir exécuté des gravures érotiques, avec la  précision dont il fait preuve ci-dessus.
C'est hétérodoxe, avec, cependant, quelques beaux sabres pour les amateurs.
Voir ici, mais je ne vous ai rien dit : clic

jeudi 28 janvier 2016

En rose et bleu

Richard Thomas Overfield par Micah James
Photo Gerardo Vizmanos

Cadeau : le prodigieux Monsieur Rubinstein

Rubinstein savait se livrer à des facéties.
Mais, comme ci-dessous, quand la musique l'habitait...



Arthur Rubinstein est né un 28 janvier, il y a 129 ans, ce qui ne nous rajeunit pas.
Pour mes plus jeunes lecteurs qui, parfois, font preuve de curiosité et apprécient mes petits cadeaux musicaux (de temps à autres, je reçois un témoignage en ce sens), ils peuvent découvrir à loisir cet immense pianiste, ce génial interprète, sur You Tube et autres plateformes.
Rubinstein, qui était aussi un homme d'esprit, maniant l'humour avec autant de dextérité que les touches de son piano, s'est aussi illustré dans la musique dite "de chambre", comme en témoigne le document extraordinaire ci-dessus où il joue Mendelssohn avec Heifetz et Piatigorsky. Excusez du peu.

Bonus : allez donc voir le superbe film réalisé par François Reichenbach en 1969 L'amour de la vie autour de la "star" du piano, ici : clic

Une œuvre

La vision de Jacob (1792), Jacques Réattu (1760-1833)

Un Caruso insolite


Ce jeune artiste chante beaucoup mieux  que certain "ténor" que nous vendent actuellement les médias, et son répertoire balisé.
Roger Perfide

En suspension

Photo Guy Sargent

Je n'ai pas d'information sur cette photo.
Elle me rappelle un séjour d'automne à Meina, sur le Lac Majeur.

Note (vendredi 29 janvier) :  
C'est une brume... vénitienne !

Brando, bien sûr !

mercredi 27 janvier 2016

Tritons


Soigné


Je m'extasiai, l'autre soir, sur l'allure d'un jeune homme de mes connaissances, lequel se présenta à mon domicile vêtu du costume de rigueur pour ses cours.
Le garçon étant de surcroît fort bien fait de sa personne, le tableau était tout à fait charmant.
J'avoue que je l'aime bien, aussi, quand il "ne fait que passer" en tenue plus ordinaire.

Poussez les meubles et bougez-vous !


Très beau travail de synchronisation qui mérite amplement son succès.
Et puis, c'est un bel hommage cinématographique.

Paris, 1954

Photo Ed Van der Elsken
Sandwich au boudin, à l'andouillette, au pâté : nos habitudes alimentaires ont changé !

mardi 26 janvier 2016

Nu un peu tordu

Ange retrouvé

On trouve de belles
choses dans les archives
de Gay Cultes.

Ettore Scola : Gente di Roma







Mortifié de n'avoir jamais vu ce film. On le trouve en DVD sur la toile, à un prix prohibitif.








Eddie Redmayne, oh oui !

Danish Girl (2015)
"Rôle à Oscar" ?
Peut-être.
Toujours est-il qu'Eddie Remayne est bouleversant dans Danish Girl, le film de Tom Hooper (Le discours d'un roi), actuellement sur les écrans français.
De facture très classique, pas bien filmé, il est vrai, mais évitant miraculeusement le pathos et la caricature, c'est une œuvre qui aura le mérite d'ouvrir les esprits les plus obtus.



lundi 25 janvier 2016

Désarticulé


Scola, Loren, Mastroianni ce soir : immanquable !

Une journée particulière, ce soir à 20h55 sur Arte (évidemment !).

Si petits


Ettore Scola, Le Bal (1983)


Extraits :

Chambre originale

Hôtel Pulitzer, Amsterdam

Bonne semaine à tous !


J'avais
oublié
ce petit
rituel.

dimanche 24 janvier 2016

Face à face (et fesses)



Bon dimanche !

Cadeau : Ennio Morricone, il Maestro !



Infatigable, Ennio Morricone (85 ans) donne (offre, devrais-je dire !) concerts sur concerts à travers le monde.
Il y a deux ans, j'ai eu l'immense joie de l'applaudir dans les arènes de Vérone au cours d'un séjour merveilleux en Vénétie.


Ci-dessus, il dirige son orchestre symphonique interprétant l'un des plus beaux thèmes de l'histoire du cinéma (Il était une fois en Amérique, quel film !).
Ci-après, autre bande originale inoubliable, celle de Cinéma Paradiso, filmée, justement, dans les arènes de Vérone il y a quelques années.
Frissons.

La daube niçoise, miam !

 Recette du restaurant "Chez Pipo"*, Nice.

La daube niçoise est un ragoût de viande de bœuf mariné à la tomate et au vin rouge
Parmi les viandes que l’on trouve dans la cuisine des Alpes-Maritimes, le lapin et l’agneau trouvent une place très importante. Néanmoins, dans le patrimoine culinaire du département, c’est la daube à la niçoise qui est le mets le plus représentatif.
Préparée en grande quantité, elle servait aussi de farce pour les raviolis ou se mangeait froide le lendemain. Généralement cuisinée avec les légumes nouveaux, on la préparait plutôt à la fin du printemps.

Ingrédients
2kg de bœuf à daube désossé (galinette et jaret), 250g d’oignons paille, 200g de carottes, 4 gousses d’ail, 1 branche de céleri, 1 bouquet garni : thym, laurier, queues de persil plat ; 3cl d’huile d’olive, Sel fin et poivre du moulin, 1,5 litre de vin rouge, 5cl de marc, 250g de tomates, 80g de cèpes secs, 1 zeste d’orange, 1 clou de girofle, 1 os de veau ou couennes

Processus
Mettre les cèpes à tremper dans l’eau tiède et couper la viande en cube.
Préparer les légumes : les laver, découper les carottes, céleri, oignons en dé (1,5cm de côté)
Dans une poêle avec une cuillère à soupe d’huile d’olive bien chaude, faire revenir les morceaux de bœuf à feu vif, les réserver dans une cocotte en fonte. Dans la même poêle, après la viande, faire revenir les oignons, l’ail écrasé, le céleri, les carottes.
Laisser dorer les légumes, les rajouter à la viande dans la cocotte, ainsi que le sel, le poivre, les tomates pelées épépinées et concassées, le zeste d’orange, le bouquet garni le clou de girofle, la couenne ou l’os de veau.
Mouiller aussitôt avec le marc (possibilité de le faire flamber) et le vin rouge et couvrir à hauteur avec de l’eau. Porter à ébullition puis laisser mijoter à feu très doux pendant trois heures ou plus
Rajouter les champignons égouttés ½ heure avant la fin de la cuisson. En fin de cuisson, retirer la couenne et la découper en lanières régulières, retirer l’os de veau.

Garniture :
à Nice, il est d'usage d'accompagner la daube de raviolis qu'on a farcis de la même viande et de vert de blette.
C'est délicieux, mais long à préparer.
On pourra servir la daube avec des gnocchi, voire avec des tagliatelle**.

Bon appétit !

* Allez, je recommande : Chez Pipo, 13 rue Bavastro 06300 Nice.
** Une manière toute bête de repérer les faux restaurants italiens (ou niçois) : les "s" à la fin des mots, comme "spaghettis" ou, pire, "spaguettis".

Modernité