Le journal quotidien - non hétérophobe - de
Silvano Mangana (nom de plume Louis Arjaillès). Maison de confiance depuis 2007.

"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)


mardi 14 juin 2016

Ils sont fous, ces Romains !

Prêts à tout

Virginia Raggi  (Vincenzo Pinto - AFP)
Dimanche prochain, les Romains vont-ils confier les clés de leur ville  à l'avocate Virginia Raggi, égérie du mouvement populiste 5 Stelle (cinq étoiles) de Beppe Grillo ?
Le premier tour du 5 juin a, en effet, permis à la candidate "anti-partis" d'arriver largement en tête devant un candidat de centre-gauche qui sauve les meubles en arrivant 4 points au-dessus de la candidate soutenue par la Ligue du Nord de Salvini, le copain de la fille Le Pen.
Il faut dire que les Romains sont quelque peu désabusés : ces dernières années, les principaux partis "classiques" ont géré alternativement la ville sans lui insuffler le dynamisme qui devrait être la marque de la belle capitale de l'Italie.
On ne peut qu'être sceptique, évidemment, sur ce qu'il adviendra d'une gestion par un mouvement qui se proclame anti-système, apparemment plus rompu aux rodomontades qu'à l'administration sérieuse d'une métropole.
Il ne semble pas qu'on puisse comparer le mouvement de l'ex-humoriste Grillo au parti des Phillipot et consorts qui, en France, vu l'état dans lequel les politiques des deux bords ont mis un pays en proie au doute et au pessimisme (certifiés, déjà de longue date, "made in France"), menace d’accéder, d'une manière ou d'une autre, aux responsabilités.
Mais l'arrivée à la tête de la municipalité romaine de ces apprentis-sorciers, si elle est avérée dimanche, devra être regardée avec la plus grande attention.
Notre appréhension d'un peuple "capable de tout", de ces "français de bonne humeur" (Cocteau), qui mirent à leur tête un Berlusconi pendant une décennie, n'est pas chose aisée.
C'est malgré tout passionnant.

Fous, oui !



Oui, c'est ça : prêts au saut dans l'inconnu, les Romains !
Ici, tout près de l'église Santa Maria in Cosmedin, dans les années 60, les ragazzi casse-cou plongent dans la fontaine de la Bouche de la Vérité.















Cadeau


6 commentaires:

joseph a dit…

Et si on revoyait Fellini-Roma , même si une des dernières séquences renvoie son auteur dormir!

Silvano a dit…

"renvoie son auteur dormir!" : no capisco !

Anonyme a dit…

Les amoureux de Rome vous remercient d'avoir déniché ces trésors.
Robin

joseph a dit…

Ne sont -ce pas les mots d'Anna Magnani à l'adresse de Federico Fellini à la fin du film ?

Silvano a dit…

Aaaaaah, mais oui ! C'était bizarrement formulé ; pardon.

joseph a dit…

C'était du belge-parler mais par écrit!