Le journal quotidien - non hétérophobe - de
Silvano Mangana (nom de plume Louis Arjaillès). Maison de confiance depuis 2007.

"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)


lundi 27 mars 2017

Splendeur : livre à lire absolument

Fils unique d'une famille meurtrie par la dépression et l'alcoolisme, Guido grandit dans l'ignorance de ces maux, porté par un amour absolu pour une mère absente. Il erre dans son appartement, son immeuble, où la famille du gardien, vibrante de vie, prend beaucoup de place. Le fils surtout, Costantino, qu'il côtoie depuis toujours, dans la cour de l'immeuble comme à l'école, sans jamais oser en faire son ami.
Pudeur, timidité rongent les deux enfants jusqu'à l'adolescence quand, un soir, pendant un séjour en Grèce, ils découvrent leur sexualité. La peur de se livrer, de s'assumer, de s'aimer conduit l'un et l'autre vers deux chemins différents. Guido poursuit ses études à Londres, où il découvre une nouvelle culture underground et s'enivre dans une errance urbaine entre drogue, sexe hétéro et abstinence homo… jusqu'à ses retrouvailles avec Costantino.
Pourront-ils enfin goûter la splendeur aperçue quelques fois, toujours espérée ? 


Voici que m'arrive un roman qui pourrait décourager toute velléité littéraire : cette femme décrit cette relation hors-normes dans un style que la traduction honore.
Oui, ça rend humble et m'appelle à plus d’exigence si je veux continuer à écrire. 
C'est bien meilleur que le dernier Philippe Besson qui n'est pourtant pas si mal.
C'est d'une femme, c'est d'une Italienne, que je rêve blonde, d'âge mûr, dotée d'une voix rabotée par trop de cigarettes, et c'est un grand livre.

Margaret Mazzantini
Splendeur
Robert Laffont (21,50 €)

3 commentaires:

Celeos a dit…

Je retiens la référence !

palomar a dit…

Eh non!, perdu! Elle n'est pas blonde... Mais je ne saurais dire de quelle couleur elle est au naturel, car ça change selon les photos. Peut-être des traces rousses due à ses origines irlandaises?
Ceci dit, c'est effectivement un beau roman dont j'ai dit ailleurs le bien que j'en pensais.

Silvano a dit…

palomar : il est vrai que le prénom... Bref, ce n'est pas Virna Lisi, ce qui n'ôte rien à ses qualités d'écrivaine.