Le journal quotidien - non hétérophobe - de
Silvano Mangana (nom de plume Louis Arjaillès). Maison de confiance depuis 2007.

"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)


mardi 28 février 2017

Ensablé


Bonjour


Tout n'est pas sombre

Barry Jenkis et son scénariste Tarell Alvin Mc Craney - (Frazer Harrison/Getty Images/AFP )

 

Moonlight triomphe


Oscar du meilleur film pour une histoire de noir pédé : Moonlight fait d'une pierre deux coups, sans doute favorisés par l'accession au pouvoir du président fantoche Trump.
La récompense peut être vue comme un acte de résistance des artistes et techniciens du cinéma américain ; outre la mise à bas de tabous d'importance, l'Oscar sanctionne avant tout l’œuvre d'un cinéaste qui a su déjouer tous les pièges du mélo et ne pas sombrer dans un pathétique de pacotille. Moonlight est un signal fort en direction des intolérants de toute espèce. 

Elles se sont dit "oui"



Heureux, les gays de Maribor, deuxième ville de Slovénie
Samedi dernier 25 février 2017, le premier mariage homosexuel a célébré l'union de deux femmes à Maribor, en Slovénie, après l'adoption (difficile), en décembre dernier, de la loi entérinant le mariage pour tous dans ce pays.
Un grand pas en avant, même si le parlement slovène a rejeté une proposition visant à autoriser l'adoption d'enfant par les couples de même sexe.
Encore un  effort !

lundi 27 février 2017

Situation périlleuse


Inaccessibles, mes anges ?


Depuis le début - il y aura dix ans en novembre - j'exprime ici, par le truchement de ces photographies,  mon goût pour les jeunes hommes.
Ma vie de chaque jour (aux "minuscules joies", chantait Bécaud) me met en présence d'une jeunesse à laquelle je m'abreuve, non pas en élixir de jouvence, mais en échange que je crois équilibré, où le désir a (parfois, mais pas toujours) aussi sa place, moins prégnante au fil des ans. Le fossé qui sépare les générations s'en trouve comblé, à travers nos discussions, nos disputes, nos regards, tendres, le plus souvent.
Je constate que ce n'est pas toujours compréhensible, que le privilège qui m'est accordé peut dépasser l'entendement, quand on n'a pas la chance de vivre ces moments, qu'en 2015, un correspondant désignait sans véhémence aucune comme émouvants, de par  " la différence d'âge, la relation quasi paternelle, une complicité sans doute bien plus grande et des sentiments surtout qui relèvent de l'interdit" .
Ces "minuscules joies", si grandes, me maintiennent en vie. 

Cadeau : deux monstres sacrés et Bach au plus haut des cieux

Toc florentin


"troisdemi" contribue à ce journal en m'envoyant cette photo d'une boutique florentine. On frémit de penser au touriste qui fait l'acquisition de ce genre de babiole qui fait insulte à la plus inspirée des créations artistiques de tous les temps.

dimanche 26 février 2017

Béton

Photo Alexander Kargaltsev

Ferma(n)ges

Gay Cultes aime ses gentils petits agriculteurs
et leur souhaite un bon salon.

Bon dimanche !

Les César :


Le discours engagé de François Ruffin pour... par CinemaCanalPlus

De cette "cérémonie", il ne subsistera dans les esprits un peu éveillés que l'intervention utile de François Ruffin, lequel avait revêtu un maillot pied-de-nez à l'effigie de Vincent Bolloré, patron de la chaîne qui est partie prenante (c'est le cas de le dire) de ce quant-à-soi médiatique. Salubre. Comme son film, au demeurant.
Meilleur film, Elle, de Paul Verhoeven, comme prévu.
Meilleur réalisateur (!), Xavier Dolan, récompensé pour son plus mauvais film : on sait ce que j'en ai pensé si l'on me suit régulièrement.
On a tout de même donné quelques gages à la diversité et au non-politiquement correct en récompensant Divines de Houda Benyamina  et sa jolie jeune actrice, Oulaya Amamra,  mais ce ne sont que hochets de circonstance.
Enfin, Ma vie de courgette, très belle ode à la différence a été récompensé, mais pas assez : je lui aurais donné le "meilleur film". Si vous ne l'avez pas encore vu, il vient de sortir en DVD.
Comme d'habitude, si ce n'est l'intervention ci-dessus, la soirée fut assez ennuyeuse pour permettre de vaquer à de saines occupations domestiques entre deux résultats.
 


Amoureux d'avant

En couverture de Die Insel, magazine gay allemand (1952)


La musique en force


Palimpsestes (2)

Un autre extrait de la série Palimpsestes, 
beau travail de "troisdemi", lecteur talentueux.

vendredi 24 février 2017

Palimpsestes (1) : d'un lecteur de talent


L'un de mes visiteurs,"troisdemi", m'a fait parvenir deux collections de photographies de son cru.
Celle-ci est extraite de sa série Palimpsestes

Travail réalisé sans aucun "trucage" selon le principe de la surimpression à la prise de vue (donc sur le négatif d'origine) et sans aucune modification ultérieure. Trois modèles ont évolué dans un lieu en destruction et leur surimpression sur  le fond a été modulée selon la densité de ce fond. 

Dans les jours à venir, j'insérerai les œuvres qui s'accordent le mieux, à mon sens, à l'esprit Gay Cultes.

La méditation au vestiaire


Le bel album de Pepito a 10 ans

Rapporté d'une visite au Louvre
C'est un blog un peu confidentiel, où Pepito compile, depuis 2007, ses souvenirs de voyages, nous fait part de ses coups de cœur en matière d'art, toutes disciplines confondues.
De plus, en belle complicité avec Gay Cultes, l'auteur est un amoureux de l'Italie d'où il rapporte quelques beaux morceaux d'Histoire.
J'ai repéré, notamment, une série de photos de murs romains que j'ai trouvée originale. Une idée que l'on peut trouver "toute bête" : encore fallait-il l'avoir, et les murs, en général, en disent long sur les hommes.
Presque pas de textes, mais un bien joli pêle-mêle qu'on parcourra avec tendresse.
C'est ici : clic


Mur de Rome
Un gamin de Paris

Vers le ciel

Photo Xavier Beaudoux

L'escalier "en tulipe" du grand hall de Queen's House,
résidence royale anglaise situé à Greenwich.
(Merci à Paul pour l'identification)

jeudi 23 février 2017

Peintre à l'aise

L'artiste Einor Bagner peint dans la même tenue que son modèle, 1910.

On fait un tour ?


Comme la braise


À voir, bien sûr

En salles (France)

Bienfaiteurs de l'humanité

Cette machine expresso,
chef-d’œuvre esthétique,
appelée Venus Family
est évidemment italienne.
Du haut de gamme en
trois versions : cuivre, chrome
ou vulgaire laiton (à 1100 Euros tout de même).
Pensez aux dons à l'auteur de ce blog, merci.

Dès le début du vingtième siècle (c'est si loin !),
la firme Victoria Arduino de Turin a popularisé l'espresso à travers le monde.



Livraison à Venise, début du vingtième siècle
Affiche signée Leonetto Cappiello en 1922

lundi 20 février 2017

Dans l'intimité des anges


Ange élégant

Dommage pour la publicité en fond,
mais il est bien joli et bien habillé, ce
monsieur !

Paul, avant Victor

En attendant la suite de Mon amant de Saint-Jean, en exclusivité mondiale, ce texte, que je n'avais pas retenu pour la version définitive de Tombe, Victor ! :


Enfants au sommet de la tour Hassan - L'accès est interdit de nos jours
Quand on est un petit garçon, le temps est une éternité.
Longtemps, je ne gardais du Maroc qu’un souvenir de fandangos endiablés dans ma chambre, où je m’affublais d'un vieux rideau verdâtre imprimé de fleurs jaunes : je devenais ainsi l’une des danseuses de la troupe de L’Eldorado, qui dressait son chapiteau, une fois par trimestre, dans le terrain vague voisin sommairement nettoyé. Les parfums sont tenaces qui surgissent parfois d’un recoin de ma mémoire : odeurs d’alcali, de sciure, mêlées de manière confuse à celle des merguez et des brochettes qu’on dégustait à même le trottoir de l’avenue Marie Feuillet.
Le théâtre ambulant présentait une revue où se succédaient danseurs de flamenco, chansons et numéros comiques. Avec Gabriel, mon frère, je reconstituais ces spectacles à la maison, ou dans la coursive quand les voisins, excédés par le bruit de nos piétinements, étaient venus protester.
... je me levais à l'aube pour aller servir la messe à Saint Joseph
Ma famille vécut pendant quatre années à Rabat, dans le quartier de l’Océan. À l’âge de six ans, je me levais à l’aube pour aller servir la messe à Saint Joseph ; ensuite j’allais à l’école Sainte Marguerite-Marie où j’appris à lire et à écrire, mais aussi les premiers rudiments du piano sous la férule d’un professeur sévère et indulgent à la fois, du nom de M. Desclaux.
Outre les cours dispensés, à l’aide de la Méthode Rose, sur le piano à chandeliers de l’école, M. Desclaux venait, une fois la semaine, m’enseigner le solfège à la maison.
Jusqu’à un âge avancé fut occultée de mes souvenirs la haute silhouette campée fièrement sur ses jambes, devant le commissariat de la rue du Vardar à Rabat, d’un homme jeune au corps élancé, fier sans doute de son état de policier du Roi.
Je ne sais plus de quoi nous parlions en ces longues conversations d’après l’école ; je sais qu’il m’écoutait, toujours attentif, moi le petit garçon ébloui par le bel uniforme gris-vert et la casquette frappée de l’étoile chérifienne.
Un sourire permanent adoucissait son beau visage brun aux traits réguliers, qu’ombraient à peine quelques poils rétifs à la lame du rasoir.
Je sais qu’il me respectait, non parce que j’étais l’un de ces fils de « français » qui coopéraient avec les marocains après l’indépendance, mais parce qu’il savait exercer sur moi, peut-être, une fascination dont il était fier.
Je ne pouvais m’expliquer le trouble, l’étrange sensation qui me parcourait quand nous devisions sur ce bout de trottoir.
Aujourd'hui, j'ai compris.
(c) Louis Arjaillès - Gay Cultes 2017

Anime vaganti

Philippe Apatie, à Venise, février 2017

Tendre voyou


Comment ne pas penser au Brando
de L'équipée sauvage ?

dimanche 19 février 2017

Flouloulou

Matt Lambert a fait cette photo.

Absolument érotique

Bon dimanche !

Cadeau : vraiment trop bien ! *



Allez, c'est dimanche, vous flemmardez !
Que sont ces quarante-cinq minutes d'anthologie dans une vie ?
Et bien, je vous le dis, un absolu bonheur !
Leonid Kogan, Mstislav Rostropovich, et Emil Gilels "captés" à Moscou en 1952, ça vous fait un enregistrement historique - dont je possède un vinyle en parfait état, oui !
Gay Cultes aime ses visiteurs, non ?

* C'est fait pour attirer le chaland : je déteste que l'on dise "trop bien" ou, pis encore, "vraiment trop bien". Le pire étant "cromignon" et ses dérivés.

Grasse matinée


Ce pourrait être chez moi.
À la différence que je n'ai
pas besoin de lunettes pour lire.
Il se pourrait que ce matin j'aie
droit à des croissants chauds.
Je vais être délicieusement aimable,
c'est juré !