mardi 30 septembre 2008
lundi 29 septembre 2008
"Cat on a Hot Tin Roof" : quelque chose de Tennessee.
Synopsis : A la suite du suicide de son meilleur ami, Brick devient neurasthénique. Il croit que lui et sa femme, Maggie, sont la cause de ce drame. Brick se réfugie dans l'alcool et se détourne de Maggie qui, toujours amoureuse de lui, use de tous ses pouvoirs pour le reconquérir. Le jour de l'anniversaire du père de Brick, Big Daddy, toute la famille est réunie : Big Mamma, le frère de Brick, Cooper, sa femme Mae et leurs cinq enfants. Sous le couvert de l'affection, Cooper et sa femme ne songent qu'à l'héritage du père : ils savent que le vieil homme, atteint d'un cancer, est condamné. Mais, malgré les apparences, Brick reste le préféré de son père...
La dimension homosexuelle du film de Richard Brooks n'aura pas échappé aux "initiés" ; très importante dans l'oeuvre originale de Tennessee Williams, elle fut quelque peu édulcorée ici après le passage de la censure.
Celle-ci avait déjà sévi pour "Un tramway nommé désir", faisant supprimer un passage où Vivien Leigh devait avouer qu'elle avait poussé son jeune mari au suicide après avoir découvert son homosexualité.
Paul Newman, dans le film qui nous intéresse, fait du personnage de Brick, avec un courage certain, une icône gay : Brick est forcément mal marié et noie le chagrin causé par la mort de son ami (son amant, quoi !) dans le whisky.
Un bras d'honneur en direction du sacro-saint "code Hays" encore en vigueur à Hollywood à la fin des années 50.
Rendre hommage à cette "star" incontestée du cinéma, consistera pour nous à revoir le film* réellement "culte" de Richard Brooks, d'autant qu'Elisabeth Taylor (so "gay friendly" dans la vie !) est une incandescente Maggie ; ce qu'il fallait pour se confronter à l'éminemment sexuel Newman.
*DVD dans la collection "Légendes du cinéma" (Warner)
Hommage
Cat on a Hot Tin Roof (titre français : "La chatte sur un toit brûlant")- Richard Brooks - 1958
samedi 27 septembre 2008
mercredi 24 septembre 2008
mardi 23 septembre 2008
samedi 20 septembre 2008
vendredi 19 septembre 2008
"La belle personne" plait à la presse, mais...
Christophe Honoré, après deux films très réussis ("Dans Paris" et "Les chansons d'amour", bénéficie d'une indulgence étonnante des critiques pour son nouvel opus dont il faudrait être de mauvaise foi pour le placer au même niveau que ses précédentes productions.
Les "vrais" spectateurs rencontrés ici et là, ceux qui ont payé leur place pour honorer le cinéma de Christophe (très drôle, pfffffffffff !), en reviennent déçus, voire consternés.
Le reproche le plus récurrent fait à ce ciné-télé-film étant qu'il s'agirait d'un cinéma de "bobos"*, troussé à la manière d'une chanson de Vincent Delerm**.
"Les chansons d'amour" tant aimées ont laissé leur trace, succès inattendu peut-être, dont cette adaptation "moderne" de "La princesse de Clèves" se réclame sans ambages à travers quelques scènes en pièces rapportées.
Seul Grégoire Leprince-Ringuet semble trouver grâce aux yeux de nos spectateurs (de toutes "obédiences" !) en Otto, prince à la fois admiré et incompris.
On signale aussi un choix de chansons inappropriées (Nick Drake, "so chic", Alain Barrière, ridicule !) qui ne nous avait pas échappé.
La semaine prochaine on pourra découvrir sur les écrans français, la "Palme d'Or" de Cannes 2008, le film de Laurent Cantet "Entre les murs".
Après le lycée d'opérette peuplé de si "belles personnes", on pourra sans doute se faire une idée plus concernée de la société française actuelle.
* Bobos : terme très vague pour désigner les "bourgeois bohèmes", frange de la population française.
On est toujours le "bobo" de quelqu'un.
** Vincent Delerm : chanteur français talentueux, mais fatigué.
Les "vrais" spectateurs rencontrés ici et là, ceux qui ont payé leur place pour honorer le cinéma de Christophe (très drôle, pfffffffffff !), en reviennent déçus, voire consternés.
Le reproche le plus récurrent fait à ce ciné-télé-film étant qu'il s'agirait d'un cinéma de "bobos"*, troussé à la manière d'une chanson de Vincent Delerm**.
"Les chansons d'amour" tant aimées ont laissé leur trace, succès inattendu peut-être, dont cette adaptation "moderne" de "La princesse de Clèves" se réclame sans ambages à travers quelques scènes en pièces rapportées.
Seul Grégoire Leprince-Ringuet semble trouver grâce aux yeux de nos spectateurs (de toutes "obédiences" !) en Otto, prince à la fois admiré et incompris.
On signale aussi un choix de chansons inappropriées (Nick Drake, "so chic", Alain Barrière, ridicule !) qui ne nous avait pas échappé.
La semaine prochaine on pourra découvrir sur les écrans français, la "Palme d'Or" de Cannes 2008, le film de Laurent Cantet "Entre les murs".
Après le lycée d'opérette peuplé de si "belles personnes", on pourra sans doute se faire une idée plus concernée de la société française actuelle.
* Bobos : terme très vague pour désigner les "bourgeois bohèmes", frange de la population française.
On est toujours le "bobo" de quelqu'un.
** Vincent Delerm : chanteur français talentueux, mais fatigué.
jeudi 18 septembre 2008
samedi 13 septembre 2008
Pas enchanté par Honoré
Dieu (celui que vous voulez) sait combien j'ai aimé les deux précédents opus de Christophe Honoré, "Dans Paris" et, encore plus "Les chansons d'amour", film "miraculeux" de l'année 2007.
Hier soir, en avant-première avant sa sortie en salles, Arte diffusait "La belle personne", ciné-télé-film inspiré de loin par la "Princesse de Clèves" de Mme de La Fayette, ce très beau roman que notre Sarko, qui ne l'a vraisemblablement pas lu, stigmatisait récemment dans une harangue aux fonctionnaires (genre : s'il faut avoir lu "La princesse de Clèves" pour tenir un guichet, où on va ?).
Force m'est de constater que Ch. Honoré a raté deux bons tiers de son nouveau film, n'arrivant pas à nous passionner pour ce marivaudage tragique se déroulant dans un lycée parisien, au moment même où la France entière (on peut rêver) attend avec fébrilité la sortie de la Palme d'Or, le "Entre les murs" de Laurent Cantet qui nous montre un milieu scolaire nettement moins enjolivé.
Dans le film d'Honoré, les profs quittent subitement leurs cours pour guetter les faits et gestes de l'objet de leur désir (une élève !), les lycéens vont et viennent dans les salles de classes au gré de leurs nécessités adolescentes, et le personnage masculin principal s'appelle Nemours.
Nemours, c'est Louis Garrel qui est très bon comédien, beau comme tout, et qui, ici, s'auto-parodie, cherchant un deuxième souffle qui se fait attendre, jamais crédible en professeur de l'éduc nat..
La belle personne, c'est Junie, incarnée par Lea Seydoux, qui est belle comme tout aussi, aimée d'Otto (Grégoire Leprince-Ringuet, beau comme tout) qui se trimballe un prénom que, si vous en rencontrez beaucoup entre deux Jason dans les lycées, il faut assumer.
Le personnage de Junie est magnifique, justifiant le titre de cette oeuvrette en manque de moyens, dont le défaut à mon sens, réside dans une description idéalisée du monde lycéen, tentant de nous refaire "Le péril jeune" de Klapisch en mille fois moins bien.
Voilà, le problème : on n'y croit pas une seconde.
C'est filmé correctement, avec passage "homosexuel" obligé (Honoré s'assume depuis toujours) et une belle chanson chantée (plutôt mal) par le jeune Leprince-Ringuet, encore plus joli que dans les "Chansons d'amour".
Tout ça ne fait pas un film.
Mais on ira voir le prochain quand même, l'espoir au coeur.
vendredi 12 septembre 2008
jeudi 11 septembre 2008
Louve
"Mamma Roma", de Pier Paolo Pasolini (1962)
Il y a, bien sûr, le talent exceptionnel du poète-cinéaste, la magnifique photo en noir et blanc de Tonino Delli Colli et ces choix judicieux pour la bande son : ce tango en naïveté chanté par Joselito, la star-enfant de l'autre péninsule, les violons tziganes de Cherubini et le beau concerto en ré mineur de Vivaldi pour scander les pas de Carmine (Franco Citti).
Il y a, en simple évidence, la présence explosive de "la" Magnani, ex-pute insoumise, mère suprême avant tout, tour à tour sauvage, drôlissime, pathétique, sublime.
Il y a aussi l'extraordinaire puissance érotique qui se dégage du garçon, cet Ettore (E. Garofolo), ce fils tant aimé, aux confins de l'enfance, à l'orée de l'âge adulte, son allure gauche, ses émerveillements dérisoires (la motocyclette), ses naïvetés de petit mâle découvrant l'amour, ses mauvaises fréquentations ("ragazzi" demi-sel chers à PPP), son corps irrésistiblement attirant jusque dans son lit de mort.
Chef-d'oeuvre total, vraiment.
Il y a, bien sûr, le talent exceptionnel du poète-cinéaste, la magnifique photo en noir et blanc de Tonino Delli Colli et ces choix judicieux pour la bande son : ce tango en naïveté chanté par Joselito, la star-enfant de l'autre péninsule, les violons tziganes de Cherubini et le beau concerto en ré mineur de Vivaldi pour scander les pas de Carmine (Franco Citti).
Il y a, en simple évidence, la présence explosive de "la" Magnani, ex-pute insoumise, mère suprême avant tout, tour à tour sauvage, drôlissime, pathétique, sublime.
Il y a aussi l'extraordinaire puissance érotique qui se dégage du garçon, cet Ettore (E. Garofolo), ce fils tant aimé, aux confins de l'enfance, à l'orée de l'âge adulte, son allure gauche, ses émerveillements dérisoires (la motocyclette), ses naïvetés de petit mâle découvrant l'amour, ses mauvaises fréquentations ("ragazzi" demi-sel chers à PPP), son corps irrésistiblement attirant jusque dans son lit de mort.
Chef-d'oeuvre total, vraiment.
lundi 8 septembre 2008
"Je suis la folle de Brejnev" de F. Mitterrand
Réalisé en 2001 pour la télévision, "Je suis la folle de Brejnev" est un document passionnant sur la condition homosexuelle en Union Soviétique.
On peut commander le DVD à cette adresse : clic
Résumé :
Ce documentaire retrace l'histoire de la répression des homosexuels (golouboj ) en Union soviétique. Si l'avènement des bolcheviks avait laissé espérer l'ère de la liberté des mœurs en URSS, le moralisme petit-bourgeois de Lenin et la culture machiste du parti prirent le dessus. Il en fut rapidement fini des thèses d'Alexandra Kollontaï théorisant la liberté sexuelle comme un acquis de la Révolution. À partir de 1934, l'homosexualité est punie de 5 ans de camp, peine automatiquement reconduite. L'article 121 du Code Pénal soviétique restera en vigueur jusqu'à l'effondrement du régime. Ainsi l'URSS a réprimé ceux qui ne cadraient pas avec l'idéologie viriliste du parti et sa culture imprégnée d'ouvriérisme, et déporté dans des camps ou des asiles psychiatriques la plupart des "asociaux". Le culte du corps viril déployé dans les grandes parades staliniennes côtoie une farouche homophobie soviétique dont le film retrace également les racines russes. C'est à cette schizophrénie, ce décryptage de l'immense tabou qui a frappé l'homosexualité, que s'attache F. Mitterrand. Le film évoque en particulier le cas d'homosexuels russes ou soviétiques célèbres : Tchaïkovsky, Kouzmine, Tchitcherine, Essénine, Kliouëv, Trifonov, Noureev, Ejov, Eisenstein, Paradjanov, Kharitonov, etc.
Ludwig
Précision concernant le DVD de "Ludwig Le crépuscule des dieux" de L.Visconti.
La version intégrale est sortie en France "en kiosque" en juillet, dans la collection "Les plus grands films avec Romy Schneider" et porte le N°12.
Introuvable chez les marchands de journaux consultés, nous avons pu la commander ici : Journaux.fr
Audio : français, italien.
Sous-titres français
Image en "wide screen" 16/9 au format 1.66
Pour une fois, la "version originale" ne s'impose pas, vu la distribution ("casting") internationale.
La version intégrale est sortie en France "en kiosque" en juillet, dans la collection "Les plus grands films avec Romy Schneider" et porte le N°12.
Introuvable chez les marchands de journaux consultés, nous avons pu la commander ici : Journaux.fr
Audio : français, italien.
Sous-titres français
Image en "wide screen" 16/9 au format 1.66
Pour une fois, la "version originale" ne s'impose pas, vu la distribution ("casting") internationale.
Retour à Paris
Séjour à Rome sous le signe de la musique et du cinéma.
Quelle surprise, débouchant un soir sur le Capitole d'y voir et entendre un hyper-orchestre symphonique jouant Wagner devant plusieurs milliers de spectateurs !
Assisté aussi à un récital de piano au "Teatro di Marcello" ; récital quelque peu "surréaliste" dont le moins qu'on puisse dire est qu'il sortait des sentiers battus : chanteuse de variétés improbable en guise de musique d'ouverture par l'entremise d'une "sono", Suite N°3 de Bach dont le pianiste avait supprimé les plus beaux passages, et fin de concert dans le plus pur style "piano-bar" !
Mais le décor était somptueux.
Sur le Tibre, l'île était transformée pour l'été en "isola del cinema" avec hommage appuyé à l'immense Anna Magnani ("Mamma Roma", forcément).
Au cinéma en plein air on jouait ce soir-là "Into the wild" de Sean Penn en version italienne à côté de bars "lounge" où se rencontraient des cinéphiles exubérants : Cocteau n'a-t-il pas écrit que les italiens sont des français de bonne humeur ?
Ce fut une nouvelle fois vérifié.
Cinéma encore à la "Casa del Cinema", Villa Borghese, ou Sofia Loren accueille le visiteur (photo).
Dans une ruelle donnant sur la "Via Nazionale", dégusté l'une des meilleures pizze qu'il nous ait été donné d'apprécier.
Vu de nombreux ragazzi sublimés par le soleil romain, et rencontré un jeune américain beau à damner un Saint.
Tout cela valait bien une interruption momentanée de ce journal,
non ?
Dans un commentaire posté plus bas, "pepito" nous disait de passer le bonjour à Fredo (Mitterrand) nouvellement installé à la "Villa Medici" (Académie de France) : par heureux hasard, nous le rencontrâmes en remontée de shopping !
mercredi 3 septembre 2008
Gay Cultes à Rome
Les "Gay Cultes" sont à Rome jusqu'à dimanche prochain.
Merci pour votre fidélité.
A lundi !
Merci pour votre fidélité.
A lundi !
mardi 2 septembre 2008
Chef d'oeuvre sauvé du naufrage
L'impératrice Elisabeth visite le petit intérieur très "cosy" de son cousin Ludwig.
Louis II finit ses jours, reclus dans son château fantasmagorique, entouré de ses valets-amants.
Il a fallu des années pour que l'on puisse voir le chef d'œuvre de Luchino Visconti dans une version conforme à la volonté du grand cinéaste.Louis II finit ses jours, reclus dans son château fantasmagorique, entouré de ses valets-amants.
Le destin tragique du "roi fou" (décrété tel parce que "différent" ?) exigeait un film d'une longueur peu "commerciale", et c'est ainsi que l'on put voir des versions amputées de 25 minutes au bas mot, ou, pire, que l'on débita le métrage en épisodes pour la télévision !
C'est notamment grâce à la pugnacité de la productrice et cinéaste Véra Belmont ("Rouge baiser", "Marquise", "Survivre avec les loups") que fut effectué le montage de ce qui est donné aujourd'hui comme étant la version intégrale, soit une durée de 245 minutes.
Véra Belmont avait demandé à visionner des "rushes" inexploitées qui se révélèrent indispensables à la compréhension du film et qui, de plus, donnaient toute sa valeur à l'interprétation de Romy Schneider qui retrouvait pour l'occasion son rôle de "Sissi", mais cette fois sous un angle plus fidèle à la vérité historique.
En France, un DVD "version intégrale" existe chez StudioCanal et le film a été récemment diffusé sur la chaîne (nécessaire !) Arte.
Dans le film de Visconti, l'identité sexuelle du roi de Bavière est une composante essentielle.
On y remarquera le séduisant Marc Porel, fauché depuis en pleine jeunesse, en "amant-cerbère" du souverain reclus.
Si vous appréciez "Ludwig Le crépuscule des dieux", découvrez le film extraordinaire de Max Ophüls "Lola Montès".