Régressions

Oh oui,
écoutons
du 
Sheila
dans la 
cuisine, dis !



Serein

- Photo Cody Guilfoyle sur flickr -

samedi 30 octobre 2010

Musical

- Glané chez Hawt (lien à droite) -

Mea Culpa

Et voilà comment l'on participe -inconsciemment, certes- au vaste espace de désinformation que peut être Internet, outil technologique extraordinaire pourtant, mais à double-tranchant.
Dans mon enthousiasme j'ai attribué l'autre jour à Franco Citti le rôle du fils de la Magnani dans "Mamma Roma" de P.P. Pasolini.
C'est Ettore Garofolo qui joue le rôle... d'Ettore; comment ai-je pu ?
Le joli signore Garofolo, au contraire de Citti, ne fut qu'une étoile filante dans le ciel cinématographique transalpin.
On lui doit cependant d'avoir été le fils travesti de Nino Manfredi dans le féroce "Affreux, sales et méchants" d'Ettore Scola, et l'un des protagonistes d'un Dino Risi au titre français improbable : "Fais moi mal mais couvre-moi de baisers" !
Le voyant dans Mamma Roma, on serait prêt à obtempérer !

Anna Magnani et Ettore Garofolo

Merci à René, lecteur vigilant, qui m'a alerté.

Franco Citti, un ragazzo


Il a maintenant 75 ans et demeure dans nos mémoires le Carmine de Mamma Roma, l'un des plus beaux films du monde ou le Vittorio d'Accattone.
Citti est l'archétype du "ragazzo" pasolinien, de ces garçons de la rue qu'affectionnait Pier Paolo.
On se souvient de cette courte scène du Décaméron où il frotte une pièce d'or sur la protubérance d'un marmouset, d'une apparition remarquée dans Le Parrain de Coppola (le I et le III), d'un Oedipe Roi halluciné, du Satan qu'il incarne dans les Contes de Canterbury puis, une nouvelle fois, dans Les Mille et une Nuits; on perd sa trace après "E insieme vivremo tutte le stagioni" en 1999.
Peu importe : il est entré dans l'histoire du cinéma.


"Accattone"

Oedipus Rex

Parmi les "ragazzi di vita"...



Dans le grenier de nos mémoires, Buzy

Années 80 : on aimait bien cette chanteuse.
Elle connut le succès avec "Adrian" et "Body Physical"

C'est de ce vidéoclip qu'on se souvient.
Et pour cause...


 

dimanche 24 octobre 2010

Dimanche matin

- Anonyme -



-Cette photo, J.Philippe Guillemain -



Dans le grenier de ma mémoire


Evoque immanquablement les "années Palace".

mercredi 20 octobre 2010

Vapeurs

- Photo Olivier Valsecchi -

lundi 18 octobre 2010

Culte

Et Jacques Perrin était si beau...

Cadeau

Pour un weekend serein...


vendredi 15 octobre 2010

Baptiste


Baptiste Giabiconi, "model" (pour "fashionisto").
On peut se demander pourquoi
on fait porter
des vêtements
aux modèles...

Elegance

- Modèle : Callum Wilson I Photographe Cameron Alexander pour FiascoMag -

jeudi 14 octobre 2010

Des "Amours Imaginaires" à "Kaboom"

Les Amours Imaginaires, film du "jeune prodige" québécois Xavier Dolan  est décevant : après "J'ai tué ma mère", première œuvre inspirée, de ces tranches de vie qui longtemps nous poursuivent, le cinéaste post-pubère nous donne un exercice de style branchouille en melting-pot Ozon/Godard qui confine à la parodie :
bande originale crispante (Dalida et autres variètes sans Mylène Farmer toutefois), fins de scènes "cut", ralentis pseudo-savants, couleurs "almodovariennes", ne font pas un style cinématographique.
Les références à Jules et Jim ou au Théorème de Pasolini sont d'une prétention qui, certes, peut apparaître comme inhérente à la boulimie de cinéma d'un tout jeune auteur, mais indiffèreront vraisemblablement le jeune public visé.
En fin de compte, Dolan nous assène un amoncellement de clichés sur la "vie des animauxjeunes", là où des cinéastes plus âgés comme Larry Clark (tiens tiens...) où Gregg Araki ont une vision beaucoup plus juste et beaucoup moins "marshmallow", cette confiserie tenant une place vachement importante dans cette œuvrette.
De plus, le jeune Xavier ne parvient à aucun moment à rendre ses personnages sympathiques : le petit gay qu'il interprète lui-même est irritant de frivolité, flanqué d'une copine en cliché "fille à pédés" encore plus insupportable.
Seul, Nicolas, objet du désir des deux adolescents attardés, sauve l'affaire : la "chose", le bellâtre, prouvera en fin de parcours qu'il n'est pas ce que l'on aurait voulu qu'il soit.
Il est le seul à faire preuve d'une quelconque maturité, démontrant que la beauté physique peut aussi cacher un cerveau en bon état de marche.
Les jeunes gens du samedi trouveront peut-être ici quelques similitudes avec leur propre vie.
Cela vaut-il pour autant le déplacement ?
On ira voir le dernier Araki, "Kaboom", pour vérifier que la jeunesse est toujours synonyme de subversion, de rébellion, de transgression :


 "Kaboom" de Gregg Araki  répond à ce quel'on attendait (voir ci-dessus).
Si l'on a fréquenté le cinéma d'Araki, de "Doom Generation" (film "culte" des jeunes gens des années 90) à "Nowhere", on retrouvera l'univers de ce cinéaste quelque peu en marge dans ce film qui démarre comme une pochade pour ados dessalés et glisse ensuite vers le fantastique en un savant "n'importe quoi" en trompe-l'oeil.
Ce n'est certes pas à la hauteur de son précédent "Mysterious Skin" qui traite d'un sujet difficile avec maestria, mais cet Araki-là procure une vraie jubilation : à la différence du film de Dolan, on entre en empathie avec ces étudiants vaguement "disjonctés" qui nous font penser aux ados de "Skins" ou à ceux des "Lois de l'attraction".



- Illusoire trio chez XavierDolan -

Le télescopage des sorties-cinéma est quelquefois assassin, qui nous permet d'apprécier quasi-simultanément ces 2 films en voisinage : les études du Dr Kinsey sur l'identité sexuelle de tout un chacun y sont évoquées; de manière chirurgicale dans les prétentieuses "amours", en dérision chez Araki.
Chez Dolan, deux des protagonistes d'un trio "imaginaire" s'épuiseront en fantasmes, chez Araki les corps exulteront en cerise sur un gâteau d'anniversaire.
Chacun fera son choix...


 - Andy Fisher Price (!?), ici à Cannes, est Rex dans Kaboom -
A hétéro, hétéro et demi...