lundi 14 avril 2008

Le retour de Rupert Everett





"Another Country"
Quoi d'autre ?


Nous n'avons pas (encore) lu "Tapis rouges et autres peaux de bananes", le nouveau livre de Rupert Everett (K&B éd.).
La prestation de l'acteur anglais, l'autre soir sur une chaîne de télé française, en fait espérer le meilleur et... craindre le pire : les anecdotes, souvent croustillantes, voire égrillardes, sur les "people" au long d'une carrière finalement peu intéressante, ne sont pas notre "tasse de thé".
Pour le meilleur, on sera plus concerné par l'itinéraire de vie d'un personnage somme toute attachant auquel on ne jettera pas la pierre d'avoir mené une partie de sa vie en dilettante, en "mondain branché" dans le sillage de Warhol et de Madonna.
Aujourd'hui, paraît-il, Everett réalise qu'il n'est pas facile pour un gay de vieillir.
La belle affaire quand on est comme lui cultivé, bon pianiste, encore beau mec bien que légèrement empâté : nous connaissons ou connaitrons tous cela, cet ostracisme d'une soi-disant "communauté" vis à vis de qui a dépassé la quarantaine (voire avant !).
Mais l'on apprend également, à l'instar, en France, d'un Jean Claude Brialy, que le bel anglais a passé également une partie de son temps au lit des femmes (et non des moindres !).
Bref, Everett, comme l'auteur de ces lignes, se sera bien amusé.
L'âge mur étant venu, il aura tout loisir de réfléchir et d'écrire puisque, paraît-il, sa plume est talentueuse.
Ce que nous vérifierons en emportant son ouvrage pour notre escapade à Venise prévue en fin de semaine (oui, vous serez privé de Gay Cultes du 20 au 24 avril !).

On gardera à tout jamais de Rupert Everett le personnage transgressif, en absolue beauté, d'Another Country, le beau film de Marek Kanievska, qui ne dépareillera pas votre vidéothèque, rangé à côté du "Maurice" de James Ivory.

3 commentaires:

  1. passionnant j'adore maurice. De quoi parle another country ?

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  2. "Moscou, en 1983. Une journaliste américaine est venue interviewer un ancien sujet de sa " Gracieuse Majesté ", Guy Bennett, espion britannique passé à l'Est qui confie les véritables raisons de sa trahison.

    1932. Le jeune Guy Bennett est pensionnaire d'une célèbre " public school " anglaise. Brillant élève de première, il doit accéder au terme de l'année scolaire en cours, au rang de " préfet ", le surveillant. Mieux, il est en mesure d'appartenir à l'élite dirigeante du collège, les " Gods". S'il réprouve la discipline militaire en vigueur, cette école, réservée à la " gentry ", doit lui permettre d'accéder un jour à la carrière de diplomate. Son meilleur ami, Tommy Judd, marxiste convaincu, se refuse à être dupe. Pour lui, la " public school " n'est que le microcosme de la société de classes qu'il veut combattre.

    Dans le collège, l'homosexualité, bien que discrète et condamnée par les règles morales et religieuses établies, est pratique courante. Un jour, pourtant, un élève, surpris par un maître d'études et humilié par les " préfets ", se pend. Bennett qui s'est pris d'amitié pour le jeune Harcourt, comprend l'ignominie du système..."

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  3. Merci pour l'explication de another country et Maurice est excellent c'est vrai , marquant . Rupert Everett ne souhaite pas vieillir parce que la mort fait peur et que l'âge est là comme tout le monde , seul justice en ce bas monde , très bas aujourdh'ui mais alors très , très bas en 2013 !!!!...

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