mardi 1 avril 2008
Sunday Bloody Sunday
Aucun rapport avec la célèbre chanson de U2, ni même avec l'excellent film de Paul Greengrass ("Bloody sunday") : il s'agit ici du film de John Schlesinger sorti en 1971, avec Peter Finch, Glenda Jackson et Murray Head (qui devait ensuite faire une carrière chaotique de chanteur).
Le film fit quelque peu scandale dans les 70's, abordant un sujet peu exploité à l'écran, la bisexualité.
Le premier baiser amoureux échangé par Peter Finch (Daniel) et Bob (Murray Head) soulevait immanquablement des cris d'indignation dans les salles obscures, d'autant que le premier était un homme mûr et le second un garçon à peine adulte !
Glenda Jackson (Alex), l'autre liaison amoureuse de Bob, était alors l'actrice britannique "à la mode" : on l'avait remarquée dans le film de Ken Russel "Women in love" (en France, "Love") et on la vit peu après dans "Music Lovers" du même Russel auquel nous avons consacré un billet (clic)
Sorti en France sous le titre "Un dimanche comme les autres", "Sunday Bloody Sunday" reste un film attachant, révélateur de la tolérance en matière sexuelle née de 1968.
Deux ans auparavant, Schlesinger avait signé un "Midnight Cowboy" qui connut un immense succès international.
Mis à part "Marathon man" (en 1976), il ne renoua plus jamais avec la tête du box office.
Pour l'anecdote, signalons que, dans un rôle de gamin dévastateur, un certain Daniel Day Lewis faisait ses débuts à l'écran dans "Sunday bloody sunday".
Synopsis : Daniel Hirsh, médecin londonien, fait partie de la communauté juive dont il suit pieusement les rites. Ce quinquagénaire désormais bien établi dans la petite bourgeoisie, entretient des relations homosexuelles avec Bob Elkin, un jeune sculpteur-designer en mobiles et jeux d'eau. Bob est également l'amant d'une divorcée, Alex Greville, qui travaille dans un bureau de placement et, accessoirement, garde des enfants pendant le week-end. Un téléphone omni-présent assure la liaison entre les personnages. Daniel et Alex ne se connaissent pas, mais ils n'ignorent pas leur existence respective. La ville de Londres, dans sa déprimante banalité quotidienne, avec le petit peuple désœuvré de Piccadilly Circus, ses pharmacies nocturnes envahies par les drogués, son ennui gluant du dimanche, sert de cadre à cette double liaison.
Bande annonce originale :
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Bonjour. Ce blog rédigé bénévolement ne fait pas partie de ces réseaux "sociaux" où, sous couvert d'anonymat, on vient déverser ses petites ou grosses haines. Les commentaires "ronchons" ou égrillards ne sont pas publiés, de même que ceux dont le pseudo contient un lien menant vers un blog ou site pornographique. Signez d'un pseudo si vous voulez, sans en changer, de façon à ce que nous puissions sympathiser, merci !