Après le rôle de Martin dans "Les damnés" (La caduta degli dei) de Luchino Visconti qui le révéla au public, mis à part les chefs d'œuvre à venir de son mentor, l'acteur Helmut Berger accepta de jouer des personnages plus ou moins proches de celui qui avait fait sa gloire.
Erreur à notre sens, puisque les films où le bel Helmut endosse la panoplie du pervers polymorphe obligatoire ne laisseront pas une trace indélébile dans l'histoire du cinéma : un "Dorian Gray" qui trahit joyeusement l'œuvre d'Oscar Wilde en est hautement symbolique.
Avec "Un beau monstre", "polar" à la Boileau-Narcejac, le réalisateur Sergio Gobbi, passé depuis à l'édition vidéo à grande échelle, exacerbe la perversité dont sait jouer l'acteur autrichien, en faisant un "monstre" évidemment bisexuel qui s'applique à pousser ses épouses au suicide !
Il y a un Aznavour parfait en flic, un Alain Noury en "Dino" qui se tape notre Helmut et sa nana !
Bref, on ratisse large dans un film en mode thriller érotico-sado-homo comme on n'ose plus en faire de nos jours.
Le film se rattrape quelque peu avec la somptueuse Virna Lisi, impériale, qui fait oublier qu'on était venu pour se rincer l'œil de la nudité toujours agréable, à cette époque (!) du Berger d'outre-Rhin (reins ?).
Notre acteur, muse du grand Visconti, reviendra l'an prochain dans un improbable "Initiation" (Blutsfreudschaft) sur le thème "homosexualité et nazisme" (bande annonce ici : clic).
On ne se refait pas.
Helmut Berger, Alain Noury & Virna Lisi
Voir la bande-annonce : clic !
Nota : sauf erreur, c'est le groupe "Wallace Collection" (Daydream) qui interprète les chansons du film !
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