mardi 9 février 2010

"Tu n'aimeras point", hymne à l'amour et tragédie.


Argument :
Aaron, membre respecté de la communauté juive ultra-orthodoxe de Jérusalem, rencontre Ezri, un bel étudiant de 22 ans. Bientôt la culpabilité et les pressions exercées par son entourage le rattrapent, le forçant à faire un choix...


De loin en loin le cinéma israélien aborde avec bonheur les sexualités différentes.
Ici, choisissant pour cadre de son histoire un quartier de Jérusalem où vit une communauté ultra-orthodoxe, le cinéaste Haim Tabakman nous dresse un constat sans concession de l'intolérance qui règne dans les milieux les plus "religieux".
Le bel Ezri va bouleverser la vie d'un homme ancré dans ses convictions, père de famille "modèle", époux parfait au regard du mode de vie ambiant.
Mais le cœur humain, on le sait, ne "raisonne" pas toujours comme on le voudrait.
Une histoire d'adultère donc, qui serait toute simple si le nouvel objet de l'amour n'était un autre homme et si l'environnement était moins intolérant.
Cerné de toutes parts (son passé, la pression peu commune exercée par une population qui n'accepte aucune transgression), Aaron le boucher "casher" se retrouvera face à un choix douloureux, impensable même.
On ne dévoilera pas l'issue du dilemme ; on constatera une fois de plus les ravages causés par toutes les formes d'intégrisme, se demandant quand viendra le jour où l'être humain pourra enfin choisir sa vie en toute liberté, sans que ceux qui pensent détenir la "vérité" ne veuillent absolument imposer leur vision de l'existence.

Dur, mais jamais aride, le film de Tabakman, servi par des acteurs étonnants (Zohar Shtrauss (Aaron) et Ran Danker (Ezri) est en soi un acte de courage qui mérite que l'on s'y arrête.
Au milieu des navets mi cul - mi cucul qui encombrent les rayons de DVD gays, celui-ci s'avère indispensable.
(DVD Haut et Court) 
"J'étais mort, je revis"
(Aaron à Ezri, après leur première étreinte)

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