jeudi 30 septembre 2010

Cadeau



Iconoclaste, passionné, aimant la vie à s'en brûler corps et âme, Samson François (1924-1970) fut l'un des pianistes essentiels du siècle précédent.
Ses enregistrements de Ravel et Debussy, ses Chopin, sont d'un interprète au jeu incandescent, unique.
Homme à femmes, homme à flamme aussi, on prétend qu'il eut également quelques "égarements" du côté de la gent masculine; ce que l'on ne pourra vérifier.
Toute la carrière de ce monstre sacré fut accompagnée des plus folles rumeurs, dont celle, aujourd'hui démentie, courant sur un état éthylique avancé lors de certains récitals; on pense aujourd'hui que les Craven qu'il fumait à cadence accélérée, des errances nocturnes ayant pour effet le manque de sommeil, le menaient au bord de l'épuisement.
Véritable "star" du piano, Samson François mourut à 46 ans d'avoir trop vécu.

On recommandera bien évidemment son intégrale pour piano de Maurice Ravel (dont il faudra parler un jour ici) dans laquelle figure un "Scarbo" hallucinant et cet enregistrement fameux où il interprète les 14 valses, les 4 impromptus, les 4 ballades et les 4 scherzos de Frédéric Chopin (double CD chez Emi).
Discographie chez EMI : clic

A lire (Van de Velde éditeur)  

4 commentaires:

  1. Merci pour ces cadeaux réguliers, je suis d'accord avec vous pour ces remarquables interprétations de Samson François de Chopin Ravel et Debussy.Je me permets de vous indiquer un pianiste que j'ai découvert grâce aux DVD de La Roque D'Anthéron c'est Francesco Libetta, il y un concert à Miami qui donne une idée http://www.youtube.com/watch?v=8z6evYG9uEQ
    Jean-Paul V

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  2. Merci à vous : je poste ces "cadeaux" pour partager mes joies, en ignorant comment ils sont reçus.
    Ce commentaire est le bienvenu.
    Je vais voir de ce pas Libetta dont j'ai entendu le plus grand bien.

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  3. Quand j'en ai le temps, j'écoute attentivement vos choix parce que je les partage rarement.

    L'approche ductile et féline du piano n'est pas trop ma tasse de thé. A Horowitz, Gould, François et les autres, je préfère largement des Gilels, Richter ou Argerich. Violents, bourrins parfois, mais passionnants.

    Mais SF, c'est mythique et puis c'est tout !

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  4. Vous trouvez Gould ductile et félin ?
    En fait, vous aimez la virilité pianistique, notamment chez Argerich (!).
    Moi, je peux passer des pattes de velours aux griffes sans difficulté.
    Richter et Gilels font partie de mes incontournables, bien sûr.

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