[L'assemblée générale des Nations Unies a adopté, le 16 novembre, un amendementretirant la préférence sexuelle des motifs de condamnation des exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires.
L'amendement à ce projet de résolution sur les exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires, soumis par le Groupe des États d’Afrique et l’Organisation de la Conférence islamique (OCI), visait à remplacer, dans le texte, la phrase "la discrimination, notamment fondée sur les préférences sexuelles" par "la discrimination, quel qu’en soit le fondement".
Pourtant il est fait explicitement référence à d'autres groupes fragilisés, comme les défenseurs des droits humains, les minorités religieuses ou les enfants des rues.
L'amendement a été néanmoins adopté par 79 voix contre 70.
La Finlande, la France, la Suisse, en particulier, ont déploré la disparition de cette précision, inscrite depuis 1999, tandis que les défenseurs de l’amendement ont argué qu’il n’existait pas d’accord international sur cette notion de discrimination sur la préférence sexuelle.
Les associations LGBT ont été les premières à réagir. Peter Tatchell, célèbre militant LGBT britannique, a ainsi parlé d’"un jour de honte dans l’histoire de l’ONU", comme le rapportent plusieurs blogs, qui citent également Cary Alan Johnson, directeur exécutif de l’International Gay and Lesbian Human Rights Commission, qui s'est inquiété de "ce vote dangereux", qui "constitue une évolution dérangeante".
(S. H.-L. - Nouvelobs.com)]
Les pays ci-après ont voté l'amendement scélérat.
(On notera la présence de pays où des homos vont régulièrement faire leur marché sexuel pendant que les autorités détournent le regard :"business is business".)
Afghanistan, Algérie, Angola, Azerbaïdjan, Bahamas, Bahreïn, Bangladesh, Belize, Bénin, Botswana, Brunei Dar-Sala, Burkina Faso, Burundi, Cameroun, Chine, Comores, Congo, Côte d'Ivoire, Cuba, République populaire démocratique de Corée , République démocratique du Congo, Djibouti, Égypte, Érythrée, Éthiopie, Ghana, Grenade, Guyana, Haïti, Indonésie, Iran, Iraq, Jamaïque, Jordanie, Kazakhstan, Kenya, Koweït, Lesotho, Liban, Libéria, Libye, Madagascar, Malawi, Malaisie, Maldives, Mali, Maroc, Mozambique, Myanmar, Namibie, Niger, Nigéria, Oman, Pakistan, Qatar, Fédération de Russie, Rwanda, Saint-Kitts-et-Nevis, Sainte-Lucie, Saint Vincent et Grenadines, l'Arabie saoudite, Sénégal, Sierra Leone, Somalie, Afrique du Sud, Soudan, Suriname, Swaziland, République arabe syrienne, Tadjikistan, Tunisie, Ouganda, Émirats arabes unis, République-Unie de Tanzanie, Viet Nam, Yémen, Zambie, Zimbabwe.
Nota : billet modifié le 27 novembre à 1h26 . Ma traduction d'un article du New Yorker n'était pas très claire.
Les lignes entre crochets sont parues sur le site nouvelobs.com
Hum, je trouve que la liste n'est pas assez longue. Il n'y a qu'à regarder quelques articles sur les récents suicides de jeunes adolescents gays aux USA pour se rendre compte que la chasse aux homosexuels a l'air de ne pas être un sport réservé aux pays peu développés...
RépondreSupprimerEffrayant...
@Marie-Hortense : ce n'est pas faux, mais la liste est celle des pays où le pouvoir peut décider par la loi d'exécuter des êtres humains pour le seul motif de leur "différence".
RépondreSupprimerCe que vous évoquez est exact et déplorable, mais c'est un autre problème : celui de l'homophobie "ordinaire".