mercredi 16 novembre 2011

Piotr, piètre destin

Immense compositeur romantique russe, Piotr Illitch Tchaikovski (1840-1893) eut tout au long de sa vie à souffrir de son homosexualité, qu'il tenta même de "guérir" en épousant Antonia, l'une de ses élèves.
Bien qu'on l'ait dit "torturé" par sa sexualité différente, certainement peu tolérée en Russie tsariste (doit-on dire plus généralement "en Russie", tant les choses semblent avoir peu évolué ?), il semble que le musicien ait pu s'y adonner sans trop de problèmes, un scandale venant toutefois perturber le cours de sa vie (une relation amoureuse avec le neveu, mineur, d'un haut dignitaire de l'Empire) au point qu'une rumeur tenace veut que le compositeur se soit suicidé : on attribue également sa mort au choléra qu'il aurait contracté en buvant une eau polluée.
C'est déjà plus probable, si l'on tient compte que le musicien pratiquait avec ferveur la religion orthodoxe qui condamne sévèrement le suicide.
On sait aussi que Tchaïkovski avait un penchant pour l'alcool et le tabac qui auraient pu entraîner une mort précoce.
Le mystère demeure, dont on sait qu'il construit les légendes.
La musique de Tchaïkovski reste immortelle.

Pjotr Illitch jeune homme : pas vilain, n'est-il-pas ?



Le deuxième mouvement du 1er concerto pour piano et orchestre est ici interprété par Martha Argerich sous la direction de Charles Dutoit : une interprétation prodigieuse.
La version de référence, pour beaucoup, étant celle de Richter/Karajan chez Deutsche Grammophon.
Et bien moi, pour une fois (pardon, ô Maestro Richter !), je préfère celle de Martha en "live" avec Kondrashin (chez Philips) !

A écouter, bien sûr, parmi les œuvres du grand russe, la 6ème Symphonie dite "Pathétique" qui retranscrit, selon moi, les aléas de la vie de l'artiste liés à ses "tendances" : je fantasme, peut-être...

3 commentaires:

  1. le russe Afanassiev avait offert une version dépoussièrée de ce concerto ce qui entraina par la suite une série d'interprétations où il semblait que la lutte contre le chrono était l'essentiel dans l'exécution de cet oeuvre (l'américaine Tadson ayant à cet égard à certains moments réduit l'orcheste à un tohubohu infernal)mais l'oeuvre qui me séduit le plus reste le concerto pour violon, (et Oistrachk et Vadim Répin en références)

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  2. Gilels/Maazel pour moi, bien violent, ou le remake Argerich/Abbado, bien sucré !

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  3. Silvano/Gay Cultes16 novembre 2011 à 13:19

    Oui, Kynseker, ces 2 versions sont très bien ; mais pourquoi "bien sucré" ?

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