Il est monté à "Bonne Nouvelle"*, et c'en fut une !
Je rentrais du spectacle vers onze heures du soir ; j'allais m'assoupir quand il s'est assis en face de moi, vision stupéfiante: il ne devait guère avoir plus de 18 ans, un peu moins peut-être.
Cheveux mi-longs d'un blond vénitien, bouche gourmande aux lèvres juste assez épaisses, yeux bleu-marine, nez aquilin, le garçon était harmonie, rehaussée par une recherche vestimentaire de bon aloi : pantalons étroits, anthracite, très "mode", chaussures en nubuck d'un gris à peine plus clair soigneusement entretenues, parka "de marque", noire, à col de fourrure, qui mettait en lumière un beau visage dénué d'imperfections.
A "Madeleine"* (la pécheresse !) où je devais, hélas, descendre, j'ai presque honte d'avoir arrêté sur lui, quelques courtes secondes, mon regard, comme pour m'imprégner de sa bouleversante beauté.
A peine surpris, il m'a adressé un demi-sourire qui disait "eh oui, quelle beauté, hein ! ".
Son image m'a accompagné jusqu'à mon premier sommeil.
S.
Ce garçon est nettement moins beau, malgré tout.
* Stations du métro parisien.
J'espère que son image continue à vous accompagner. Il doit appartenir à votre panthéon.
RépondreSupprimerHum, je comprends ce que vous ressentez, le métro est une véritable vitrine à jolis garçons, bien plus que l'Internet, puisqu'on peut les voir de nos propres yeux, les effleurer peut être, mais comme tout, ils laissent beaucoup de regrets ; souhaits de mieux les connaitre, d'être leur ami, de partager un peu plus longtemps ces courts laps de vie ensemble, anges entraperçus, ils s'envolent toujours bien trop vite, même s'ils ont permis l'espace de quelques instants d'éclairer la morosité métroïde de leur seule présence. Certains détestent le métro mais moi c'est pour ces moments là que je l'adore et vais parfois jusqu'à priver d'un afflux soudain de voyageur me colle à la personne désirée. Vive le métro o/
RépondreSupprimer@Roland : mes amis me prêtent une mémoire infaillible...
RépondreSupprimer@Leav :je suppose que vous avez voulu écrire "jusqu'à prier qu'un afflux de voyageurs me colle à la personne désirée".
C'est donc vous le "palpeur" du métro ?
Ah, bravo !
;-)
Prier oui merci, mon clavier a fourché. Et non je ne palpe pas :o C'est malpoli. C'est la foule qui pousse et compresse, on y peut rien :/
RépondreSupprimertrop jeune pour le moment, au moins!
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