Au pays de Rolando, les petits minets sont des "pages" que l'on invite, dans un salon avec bergères (le meuble), sofas, tapis persans et serviteurs (noirs, à la peau luisante, bien sûr) à demi-nus gantés de blanc.
On sert aux jeunes impétrants des chocolats chauds ou du moka (terme désuet pour désigner le what else café) accompagnés de pâtisseries.
Ensuite, passe-t-on aux choses sérieuses comme dans l'Exilé de Capri ?
Que nenni :
Rolando vit sur une planète qui s'appelle Marais, le paradis sur terre, où tous les jolis garçons boivent un moka avant de déguster le loukoum de leur hôte.
Au pays de Rolando, un ange blond fort peu vêtu joue de la lyre pendant que le maître de céans lit un poème qui parle de pâtres grecs jouant du flutiau et folâtrant dans les herbages (et ça, c'est vachement érotique !) ; bref, c'est un peu la cacaophonie, mais, que voulez-vous, le printemps toute l'année ça se mérite.
On ne sait si Roland (allez, je balance !), tel le preux chevalier de Roncevaux, joue encore de son cor(ps) ; mais on présume qu'il trempe encore sa plume d'oie dans une encre rose aux senteurs de tubéreuses.
Moralité : des mokas on se moqua, et ça nous fit beaucoup de bien.
Signé : Un moka sain.
" Eh, tu vas te le prendre, mon glaive !"
Alexandre Cabanel : Jeune page en costume florentin, 1881
Actuellement au Wallraf-Richartz Museum de Cologne
Actuellement au Wallraf-Richartz Museum de Cologne
Le moka ne mérite pas un tableau aussi sévère ! Il reste la variété de café, conseillée le matin, pour le petit-déjeuner. Rolando, goûtant le romantisme, la vie intellectuelle du Marais, la douceur des anges, dont l'agitation l'amuse, n'oublie pas le rôle essentiel du café dans nos salons (Mme Geoffrin, Mme de Tencin donnent l'exemple), la préparation des revendications qui nourrissent les principes de 89. Rolando furioso suit la rue Saint - Antoine pour gagner la Bastille, s'emparer, avec les sections gay(es) du Marais, de la forteresse, écrire de nouvelles pages...
RépondreSupprimer&!§/:.,@+^^{°"~~;X¤¤ !
RépondreSupprimerJ'ai trouvé tout ça très visuel et bien construit =)
RépondreSupprimerOn est très loin du Feng Shui, plus proche du rococo capiteux, enveloppé comme ce glaive dans la fragrance des tubéreuses. ^^
Mais c'était bien. D'ailleurs ça m'a permis d'ajouter un nom de fleur à mon vocabulaire, ce qui est toujours une bonne chose.
Le jeune chanteur florentin de Paul DUBOIS, qui est à Orsay, donne aussi une bonne image de la Renaissance telle que le XXIème voulait l’imaginer.
RépondreSupprimerLoin de la réalité, la Renaissance c'est la guerre de tous contre tous.
La guerre pendant 90% du temps.
Roger
Faute de saisie, il fallait lire XIXème, bien sur. Merci de rectifier.
RépondreSupprimerRoger