(Vague) Synopsis :
L'histoire de Nathan, un jeune adolescent qui tente de s'épanouir dans
une relation amoureuse avec son voisin Roy. Les deux jeunes hommes
devront affronter la brutale réalité du sud rural des États-Unis de la
fin des années 70 (?).
Maximilian Roeg est Roy
Dream Boy (2008) est un film américain de James Bolton, adapté d'un roman de Jim Grinsley.
Il a fallu une photo glanée sur la toile pour que je m'intéresse à ce film dont je n'avais jamais entendu parler, me méfiant comme de la peste des rayons spécialisés gays et lesbiens, où le pire prend le pas sur le meilleur, dans une confusion des genres de nature à vous égarer : on ne sait pas si l'on va tomber sur un vague film de cul dissimulé sous l'étiquette "comédie" ou "drame".
Ce n'est certes pas le cas ici, même si, avouons-le, certaines scènes sont assez émoustillantes, parce que, précisément, elles ne sont que suggestives et tombent pile-poil en période de sensualité exacerbée.
Le film vaut donc beaucoup mieux que cet étiquetage "gay" obligé, et l'on pourra regretter, me répété-je, qu'il reste confiné dans ce ghetto fnaquesque.
C'est une œuvre bien maladroite, ce qui fait peut-être que, par moments, elle arrive à nous toucher (et là, je parle aussi côté cœur !).
86 minutes, c'est tout de même bien peu pour développer les thèmes, importants, que le scénario (et peut-être le roman, que je n'ai pas lu) entremêle sans jamais aboutir : ça s'entrechoque à tout va entre condition homosexuelle dans l'Amérique profonde de la deuxième partie du siècle dernier (vaste sujet, effleuré !), le poids de la religion dans cette Amérique-là, l'inceste homosexuel (et, comprend-on, pédophile), l'histoire d'amour entre un adolescent et un aîné qui se cherche encore (mais apparemment, et c'était le cas avant l'époque actuelle, il est plus facile d'aller jusqu'au bout avec un garçon qu'avec une fille, car voyez-vous, en ce temps-là, les filles ne suçaient pas, cher ami !), et une histoire annexe de fantômes, voyage onirique destiné à fournir une fin qui vous étreint même si vous n'êtes pas dupe du procédé.
Intéressant, les deux personnages principaux n'ont pas été choisis "beaux", mais "crédibles" ; et ils le sont, finalement, Stephan Bender, dans le rôle de Nathan, très émouvant (il me rappelle, de plus, quelqu'un qui m'émeut...) face à un Maximilian Roeg juste assez masculin pour accréditer l'idée qu'on se fait de ce personnage entre deux sexualités.
Les voir s'embrasser, se caresser, sans que la caméra ne tombe dans le voyeurisme, est bien plaisant, avant que la scène finale ne vienne casser notre... rêve.
Stephan Bender, émouvant en Nathan
Des émois charnels joliment filmés.
DVD (France) : en v.o sous-titrée, édité par Optimale, le film est correctement reporté sur le support, en 16/9, son 5.1 qui restitue fort bien les ambiances et met en valeur une bande originale judicieusement choisie.
Non, ne vous laissez pas abuser par cette photo, mais le personnage "viril" joué par Randy Wayne se révèlera bien ambigu...
i love this movie, but it's sad! they are so sweet together, though! i saw this as a play in chicago before they made it into a movie. the play was very intense!
RépondreSupprimerI even cried at the end, for me, Nathan alive
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