Rome, Piazza del Popolo, février 2012.
Assis au Canova, je sursautai, à la grande surprise de mes convives.
Je leur dis que je photographiais la place, fort animée en ce mardi gras, mais c'est lui que j'immortalisai.
Ce n'était pas possible, ce ne pouvait être lui, surgi de mon passé ?
Et pourtant, mon appareil-photo moderne, numérique -par quel philtre sorcier ?- me le restitua ainsi, telle une vieille photo d'autrefois, issue d'un vieux Leica ou d'un Rolleiflex antédiluvien.
Élégant ragazzo, tu ne sauras jamais à quel point tu lui ressembles.
- Photo Silvano GC -
Cette évocation/convocation du passé me rappelle certains des plus beaux textes de Cavafy.
RépondreSupprimerBel homage à ce "lui", surgi de ton passé...
Courageux retour ! les souvenirs vous bousculent et la Ville éternelle vous joue des tours.
RépondreSupprimerLa table voisine
RépondreSupprimerIl doit avoir vingt-deux ans, pas plus.
Et pourtant, j'en suis sûr, il y a presque le même nombre d'années, oui, j'ai possédé ce corps-là.
Il ne s'agit nullement d'une exaspération du désir. Je viens, du reste, à peine d'entrer dans le casino ; je n'ai pas eu non plus le temps de beaucoup boire. Ce corps-là, moi, je l'ai connu.
Et que je ne me rappelle pas où – cela n'y change rien. Ah, voilà, maintenant qu'il s'est assis à la table voisine, je reconnais ses moindres gestes – et sous les vêtements,
je revois nus les membres bien-aimés.
Constantin Cavafy
as-tu fait un voyage à Rome?
RépondreSupprimerJe ne connaissais pas ce texte.
RépondreSupprimerParenté flatteuse.
@Xersex : oui.
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