Je me souviens qu'un jour de février 2006, G. s'était levé à l'aube, délaissant le confort douillet de notre chambre d'hôtel pour faire des photos de la Sérénissime encore endormie. J'ai maugréé "tu es complètement dingue !". Il avait raison.
Ce très charmant souvenir de Silvano, accompagné de cette remarquable prise de vue, en réveille un mien, parallèle.
À Venise, il y a plus de dix ans, par une nuit de plein hiver, j’ai mémoire du Grand Canal (grand ouvert sur ses souvenirs) frémissant sous la saillie doucement ronronnante d’un gros canot à moteur (un Riva, avec habitacle) qui nous conduisait, remontant sur tout son long placide dans un épais brouillard silencieux, floutant l’eau noire et l’air blanc d’où émargeaient en fondu, une à une, dans une lueur électricielle dorée, les éclatantes façades des palazzi, un peu hautains et noblement majestueux, comme il sied à leur digne élégance, ne prêtant guère d’attention au pauvre artiste égaré dans un tel luxe... Fellini ou Visconti n’eurent pu réaliser une mise en scène de l’arrivée plus spectaculaire et fantasmagorique. L’art et la nature se faisaient des douceurs ; j’en sentis la force de commune jouissance au plus profond de mon âme éblouie, sidérée... embrassant au plus large de tous mes sens ce panorama fabuleux où le présent semble minuscule, anachronique. J’aimerai qu’il le soit encore, présent.
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cette photo, est-ce tu qui l'as tirée?
RépondreSupprimerCe très charmant souvenir de Silvano, accompagné de cette remarquable prise de vue, en réveille un mien, parallèle.
RépondreSupprimerÀ Venise, il y a plus de dix ans, par une nuit de plein hiver, j’ai mémoire du Grand Canal (grand ouvert sur ses souvenirs) frémissant sous la saillie doucement ronronnante d’un gros canot à moteur (un Riva, avec habitacle) qui nous conduisait, remontant sur tout son long placide dans un épais brouillard silencieux, floutant l’eau noire et l’air blanc d’où émargeaient en fondu, une à une, dans une lueur électricielle dorée, les éclatantes façades des palazzi, un peu hautains et noblement majestueux, comme il sied à leur digne élégance, ne prêtant guère d’attention au pauvre artiste égaré dans un tel luxe... Fellini ou Visconti n’eurent pu réaliser une mise en scène de l’arrivée plus spectaculaire et fantasmagorique. L’art et la nature se faisaient des douceurs ; j’en sentis la force de commune jouissance au plus profond de mon âme éblouie, sidérée... embrassant au plus large de tous mes sens ce panorama fabuleux où le présent semble minuscule, anachronique. J’aimerai qu’il le soit encore, présent.
Pierre, j'ai vécu de semblables éblouissements.
RépondreSupprimerXersex, non, un ami.