lundi 3 décembre 2012

Mes garçons à table


J'aime "mes" garçons dans leur diversité. Leur comportement à la maison révèle leur caractère : F. ne manque jamais, lorsque je m'affaire dans ma toute petite cuisine de proposer "tu veux un coup de main". Et, évidemment, le sachant friand de réparties faciles, je ne manque pas de lui répondre que je préfèrerais un coup de reins, ce qui le met immanquablement en joie. Dorénavant, il me devance et propose le coup de reins qui ne viendra jamais, bien sûr, car F., si beau, comme le "garçon beau comme un dieu" de la chanson, "passe le plus clair de son temps au lit des femmes."






E., lui, adore les surprises. Il préfère attendre sagement au salon en sirotant son Coca Zero accompagné des petits toasts de tapenade qu'il affectionne. Il attend, stoïque, prétend-il, de découvrir mon plat du jour, et l'annonce "à table !" qui le fera bondir de son siège !
Il aime les mets roboratifs comme l'aligot ou la truffade ("truffado" dit-on en Aubrac). Je me demande s'il sait où se trouve la cuisine... 





Mon cher petit gay ne me laisse jamais seul en cuisine. Il savoure à l'avance, hume, chantonne, minaude et me chavire. Entre deux tours de cuiller, je pose ma tête sur son cœur. Il me prodigue de petites tapes amicales dans le dos et, soudain, se retire prestement, craignant de me distraire, sans doute, dans l'élaboration de notre repas. C'est un chat gourmand.




 G., c'est très différent : il investit la cuisine après m'en avoir chassé. Fin cordon-bleu, il me régale des petits plats que je ne saurais préparer avec la même science de la gastronomie. Je n'ai plus, moi aussi, qu'à "mettre les pieds sous la table". La petite pièce devient son pré-carré. Dès qu'il aperçoit ma silhouette à travers la porte vitrée, il grogne "non, tu n'entres pas" et maintient fermement la poignée pour m'empêcher d'entrer. C'est un jeu qui dure depuis des années. Il me traite comme un pacha. Ce n'est pas déplaisant.




"Mes" garçons sont ainsi. Ils m'enchantent. J'aime les recevoir. J'aime ces diners en commun, et les entendre me dire : "ce sont les meilleures pâtes à la carbonara de Paris".
Quand c'est fait avec amour...
Silvano

... l'annonce "à table !" qui le fera bondir de son siège.
Ce sont les meilleures pâtes à la Carbonara de Paris !
... il investit la cuisine après m'en avoir chassé
"Tu veux un coup de main ?"
Quand c'est fait avec amour...

Nota : Aucune de ces photos n'a été prise chez moi, hélas !
Nota 2 : merci à Brad qui m'a envoyé un lien très intéressant, me donnant l'idée de cette journée spéciale-cuisine.

4 commentaires:

  1. Je ne pensais Silvano, que tu es un amoureux de la cuisine!

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  2. Ce doit être un bonheur que de dîner chez vous, avec vous.

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  3. Quand m'invitez-vous à dîner, Silvano ?
    J'ai hâte de goûter votre cuisine... et (surtout ?!) de connaître vos garçons...

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  4. @Charles : et non le contraire, bien sûr.
    Ces jeunes gens se cooptent.

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