vendredi 8 février 2013

Loin du tumulte

Via beggars would ride
Je me suis mis en tête, l'été dernier, de lire, enfin, pour de bon, "la recherche"*. J'avance dans ce foisonnement avec d'infinies précautions. Aujourd'hui, je chemine dans Sodome et Gomorrhe, peinture des mœurs des nos "ancêtres" dans leur diversité. Rien n'a vraiment changé, si ce n'est que nous ne sommes plus une confrérie avec ses codes, ce "sixième sens" qui permettait de se reconnaître entre homos. En conquérant (heureusement !) de nouveaux droits, nous nous banalisons en quelque sorte. Immodeste, lorsque je me découvris, j'eus le sentiment d'appartenir à une élite. N'étant point dans la "norme", j'avais l'impression d'être un demi-dieu. Les illusions propres à la jeunesse me donnaient une force, un sentiment d'invincibilité qui m'incitaient à défier le monde entier. Je n'ai eu qu'en de rares occasion à ressentir de l'ostracisme à mon égard. J'ai eu beaucoup de chance.






 *Marcel Proust : A la recherche du temps perdu, en 7 volumes (Gallimard éd.)

2 commentaires:

  1. Mais nous avons toujours ce
    "sixième sens" Silvano.
    Sinon comment nous
    reconnaîtrions nous si
    facilement ?

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  2. Tu as toujours beaucoup de chance. ;o)

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