mardi 14 mai 2013

Richard Wagner, mort à Venise

Chaque fois que je quitte Venise, le cœur serré, je passe devant le Palazzo Vendramin Calergi où résida et mourut Richard Wagner. Et chaque fois, je photographie l'édifice et sa plaque commémorative comme si je ne devais jamais revenir. C'est devenu un rituel, comme la promenade sur les Zatterre d'où je contemple longuement la façade de l'église du Rédempteur, sur l'île de la Giudecca, celle-là même qui accrocha immédiatement le regard de mon compagnon de voyage, la semaine dernière. Elle est due, initialement à Andrea Palladio, pour lequel nous avons fait le parcours Venezia-Vicenza en voiture, pétrifiés, sur l'autostrada, par un orage d'apocalypse. Nous fûmes récompensés de notre courage : Vicenza est la patrie du grand architecte, où le soleil, enfin, vint illuminer ses chefs-d’œuvre éternels.

Le Palazzo Vendramin Calergi où résida et mourut Richard Wagner.
« Le 29 août 1858, j'arrivai à Venise.
Durant le parcours du Grand Canal jusqu'à la Piazzetta, impression de grande mélancolie : grandeur, beauté et décadence, tout cela voisin l'un de l'autre.
J'étais ravi, cependant, de songer qu'ici il n'y avait point de prospérité moderne, partant pas de turbulente trivialité.
La Place Saint-marc me fit une impression féerique. Un monde lointain, une époque vécue. Cette impression satisfait pleinement le désir de solitude.
Rien n'y donne la sensation de la vie réelle : tout agit objectivement, comme une œuvre d'art. Je veux rester ici - et cette volonté s'accomplira. »
Richard Wagner

La façade de la Chiesa del Redentore
Palazzo "palladien" à Vicenza
Approchons !
Beau jusque dans l'utile

2 commentaires:

Bonjour. Ce blog rédigé bénévolement ne fait pas partie de ces réseaux où, sous couvert d'anonymat, on vient déverser ses petites ou grosses haines. Les commentaires ronchons ou égrillards ne sont pas publiés, de même que ceux dont le pseudo contient un lien menant vers un blog ou site pornographique. Signez d'un pseudo si vous voulez, sans en changer, de façon à ce que nous puissions sympathiser, merci !