lundi 10 juin 2013

Amours, beaux jours, jours anciens, anges, Beethoven et autres fadaises

 Le sentiment amoureux s'exprime selon qu'on est extra ou introverti, certes. Qui n'a aperçu ces déclarations "taguées" sur un mur ou, comme en Italie, à même l'asphalte. Je pense, moi, qu'il faut dire "je t'aime", quand on est sûr de ce que l'on éprouve. Une fois suffit, cependant, solennelle, essentielle. Par la suite, je préfère user de périphrases que je ne peux toutefois réprimer, car, pour paraphraser Yves Navarre, quand mon cœur cogne, je lui laisse libre cours.




Les beaux jours revenus, j'aime parcourir Paris en tous sens, faire un halte dans un café pour lire ou pour rêver. J'évite les terrasses encombrées, bruyantes, sauf si, avec quelque ami de passage, nous voulons assister au grand spectacle de la rue, qui nous offre un divertissement qui vaut bien un bon film, une comédie dramatique : la rue est un théâtre permanent où se joue la tragi-comédie de notre passage sur terre.




J'ai déjà inséré ici cette photo. Elle me rappelle mes premières amours, abritées par d'antiques murailles érigées par Vauban, qui laissa son empreinte en de multiples points du territoire. L'image me rappelle aussi que, jeunes gens, nous prenions grand soin de notre apparence. Certains d'entre nous se ruinaient  en vêtements de bons faiseurs ; les garçons les moins suspects "d'en être", ne rechignaient pas à parler chiffons, à garder jalousement leurs bonnes adresses. Tous prenaient le train régional pour aller chiner dans la grande ville voisine. Il s'était créé un véritable commerce : les fils de nantis bradaient les fringues que, hâtivement, ils jugeaient démodées, aux plus défavorisés, dont j'étais. Ainsi, je me suis vêtu de vestes et manteaux de seconde main, mais jamais de chemises : j'en avais acquis une, signée Cacharel, que ma mère m'avait interdit de porter. J'aurais bien aimé, pourtant : l'étoffe en avait épousé, dans sa première vie, la peau d'un garçon beau comme ce n'est pas permis, qui avait allumé mes sens.




J'aime beaucoup ce concerto où l'on sent encore l'influence de Wolfgang Amadeus Mozart.
Il est de ceux dont les notes résonnent souvent au cœur de mes dimanche-matins. 
Faites-les entrer chez vous, c'est cadeau.

Ici, un extrait des DVD consacrés à Beethoven par un pianiste hors pair :
représentant prestigieux de la grande tradition du piano français, François-René Duchable a cessé de se produire définitivement sur les scènes internationales en 2002. 
Il préfère désormais jouer dans les écoles, les prisons, ou les hôpitaux : un homme libre.

 

L'ange du jour est un peu ensommeillé. Il sacrifie à la mode de la barbe de deux jours : 

 



Je n'aurai pas toujours le temps ni le désir de condenser ainsi mes humeurs du jour.
Mais n'hésitez pas à me dire si Gay Cultes, sous cette forme, vous a été agréable.

8 commentaires:

  1. Ayant toujours été un visuel, j’apprécie énormément les photos de jeunes gens, beaux et poussant à la tendresse. Mais j’apprécie encore plus d’entendre les confidences, les réflexions, les pensées de quelqu’un qui les apprécie de la même manière. Merci pour ces pensées qui complètent et illustrent et animent si bien les images.

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  2. C’est agréable d’avoir un peu de charmant contenu, en plus des photos attrayantes. Un écrit, c’est toujours plus ouvert (à mes sens) qu’une photo, laquelle garde plus une certaine distance. La combinaison des deux me semble harmonieuse, car en bonne proportion. Un "pavé" de texte pourrait décourager, mais là, dans ces proportions, c’est plaisant d’en lire plus que juste des commentaires, avec une manière qui vous révèle autrement que le (pas si) "simple" choix des images. Vous pourriez quand même augmenter la taille du texte, par exemple pour une parution du week-end.

    Pour critiquer un peu (quand même), j’ai trouvé le texte un peu décousu... mais on va dire que c’est un effet en rapport au propos. Je suppose bien que vous ne portiez en aucun cas de vêtements décousus ! tandis que moi j’aime bien, y compris avec des trous...

    Je me range en tous cas dans le camp de ceux qui apprécient cet enrichissement.

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  3. Merci, fidèle Pierre. Je vais persévérer (j'ai eu 3 mails convaincants ce matin). Ce sera toujours un peu... décousu, car impulsif !
    Vos critiques sont constructives, ne vous en privez pas.

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  4. 1000 fois oui (je me répète ;)

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  5. Excellent, Sylvano !!!

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  6. Gaycultes est toujours très agreable!

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  7. Rien de plus intéressant qu'une anecdote, un souvenir, une pensée, quelques mots jetés là de façon spontanée aux côtés d'une photo les illustrant ou quelque bijou musical dont vous avez le secret... c'est un cocktail toujours un peu étonnant et tellement savoureux dont je ne puis me lasser.
    Poursuivez Monsieur, je vous suis.

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  8. Merci Harfang, j'en suis cramoisi !

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