Peter, orphelin de guerre, a été adopté par Gramp, un vieil acteur de music-hall. A ses côtés, il a trouvé le réconfort. Mais un jour, en sortant du bain, il découvre, stupéfait, que ses cheveux sont devenus verts...
Réalisé en 1948 par Joseph Losey ("The servant", œuvre crypto gay) dont c'est le premier film, "Le garçon aux cheveux verts", sur le mode de la fable, dénonce le racisme, l'intolérance et le rejet de la différence. Après la scène ci-dessus, la vie du petit Peter, mis en quarantaine par ses camarades et moqué par les adultes va devenir un véritable cauchemar.
Le film, aujourd'hui, a vieilli, bien sûr ; les bons sentiments de Joseph Losey sembleront quelque peu dégoulinants à certains, d'autant que les acteurs jouent dans le style de l'époque. Malgré cet aspect suranné, l'histoire garde tout sens et pourrait être contée à tout homophobe ou raciste bas du front. Le film n'arrangea pas les affaires de Losey lorsque, quelques années plus tard, il fut l'une des premières victimes de la chasse au sorcière qui sévit aux USA, alors en proie à la paranoïa anticommuniste, laquelle fut à l'origine de la fameuse liste noire où figuraient les personnalités du cinéma suspectées de gauchisme.
La chanson du film, reprise par Nat King Cole et, à sa suite, par un flopée de crooners fut un succès planétaire, que l'on put entendre, plus près de nous, interprétée par George Benson et fut l'un des airs les plus récurrents du "Moulin Rouge" de Baz Luhrmann (on peut toujours l'écouter ici : clic).
En voici l'original, en générique du film de Losey :
J’avais oublié ce film, mais pas la chanson (que j’ai en plusieurs versions). Losey reste un des plus grands.
RépondreSupprimerEn passant, moi aussi, j’ai eu les cheveux verts ! (et d’autres couleurs, et pas que sur les cheveux...) mais ça n’a jamais aidé pour draguer.
"et pas que sur les cheveux"...
RépondreSupprimerÇa m'intrigue...
Je m'étais teint les poils pubiens, en rouge vif. C'était rigolo, mais ça a marqué tous mes slips et caleçons. Je n'ai pas recommencé.
RépondreSupprimerLa vie de mes lecteurs assidus est stupéfiante !
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