dimanche 15 septembre 2013

SALADE NIÇOISE : arrêtez le massacre !

Sous l'appellation "salade niçoise", on sert souvent n'importe quoi (sans parler des immondes barquettes et autres boîtes de conserves abusant de l'appellation) : des pommes-de-terre, du riz, voire des légumes bouillis (si, ça s'est vu !) sont utilisés par d'infâmes gougnafiers qui pèchent souvent, il est vrai, par ignorance, n'ayant vraisemblablement jamais mis les pieds dans le Vieux Nice et alentours. A l'exception de l’œuf dur, la salade niçoise est composée uniquement de crudités de saison, de filets d'anchois et/ou de thon en boîte. Dans le même ordre d'idée, il est sacrilège d'utiliser du vinaigre : c'est l'huile d'olive, l'ail (dont on frotte le saladier, mais qu'on n'incorpore pas à la préparation) et le basilic qui parfument la recette, un point c'est tout !

Ingrédients (pour 6 couverts : c'est dimanche, on reçoit !) :
-10 tomates mûres - 1 beau concombre - 200 g de petites fèves et/ou 12 petits artichauts violets (dits aussi poivrade) coupés en rondelle - 2 poivrons verts - 6 petits oignons frais - 6 feuilles de basilic - 1 gousse d'ail - 3 œufs durs - 12 filets d'anchois (et/ou 1 boîte de thon) - 100 g de petites olives noires - Huile d'olive - Sel et poivre.

Vous coupez tout d'abord vos tomates en quartier et vous les salez un tout petit peu sur la planche ; vous coupez également les oeufs en quartier ou en rondelles, taillez vos filets d'anchois en deux ou 3 morceaux. Si vous mettez du thon, vengez-vous des aléas de l'existence en le mettant en charpie. A regret, je le sais, vous trancherez finement le concombre (aïe !) épluché. Faites subir le même sort aux poivrons verts et aux petits oignons.
Ensuite, d'un geste large et élégant, frottez le fond et les parois du saladier avec votre gousse d'ail coupée en deux et mettez tous les ingrédients (n'oubliez pas les olives, que, personnellement je dénoyaute et détaille en 2 ou 3 morceaux) sauf les tomates.
Pendant que vos ingrédients paressent dans leur récipient, égouttez vos tomates et salez-les à nouveau, mais vraiment très très peu, hein !
Faites la sauce avec 6 cuillères à soupe d'huile d'olive, le basilic que vous venez de hacher menu, le poivre et le sel.
Intégrez vos tomates, arrosez de sauce, et mettez à rafraîchir au réfrigérateur pendant 56 minutes et demie (ou un peu plus, ou légèrement moins).
Les plus perfectionnistes auront pris soin de disposer artistiquement les ingrédients pour obtenir une admirable palettes de couleurs ensoleillées.
Servez avec un rosé de Provence de qualité (Bandol, par exemple...) et régalez-vous.

Tolérances : radis, mais pas trop, poivrons rouges au lieu des verts si vous ne pouvez faire autrement. La salade verte est acceptable en fond d'assiette pour la décoration, mais c'est tout.

1 : Pas si mal, mais peut mieux faire : 

Une erreur : on ne met pas de haricots verts, on les garde pour l'aïoli !

2 : Salade "niçoise" pour touriste désinformé (dite également Beurk-Salade) : 

Là, je me sauve en courant !

3 : Aaaaaaaaaaaaah, c'est mieux :

Malgré la salade verte, jolie mais inutile, on est dans le vrai ! Pour les petits chapeaux, nulle obligation...


Le personnage n'était guère recommandable.
Son livre l'est hautement : 

7 commentaires:

  1. rien qu'à la lecture je me pourlèche les babines! est ce que le duo des chats serait la mélodie idéale pour accompagner la dégustation, ou faut il le bruit des cigales, l'odeur des lavandes et rien que le silence ?

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  2. Sur la photo, le concombre n'est pas épluché... Tant mieux, car je n'épluche pratiquement plus aucun légume. On dirait aussi plus des tranches de piments verts (peu piquants, que j'aime beaucoup) que des poivrons. C'est de la même famille. Mais peu importe car je vais noyer tout ça dans de la mayonnaise !

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  3. C'est marrant, j'ai soudain envie de manger une bonne salade niçoise selon votre recette.

    A noter, deux autres bouquins du peu recommandable Jacques Médecin : "Où bien manger en cavale" et "Réussir ses verrines aux Baumettes".

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  4. Il faut éplucher le concombre, paresseux ! Poivrons verts, c'est l'idéal. Sinon, vous allez finir au bûcher, comme les sodomites (ça tombe bien, je suis en train de rédiger un biller sur le sujet, je viendrai faire une photo en Place de Grève).

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  5. Ci-dessus, c'était pour Pierre l'hérétique.
    Another Country : il n'eut pas le temps de publier son dernier opus, "Mangeons gayment en Uruguay".

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  6. Ce n'est pas par paresse que je n'épluche plus ! mais par goût. Sans compter que beaucoup de vitamines sont précisément dans la peau.

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  7. @ Pierre : Comme les légionnaires, donc...

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