samedi 5 octobre 2013

Pasolini de Roma à Paris : incontournable !



A la Cinémathèque Française, "Pasolini Roma" (du 16 octobre au 24 janvier prochain) est un événement à ne pas manquer, que l'on soit parisien ou de passage dans la capitale. Après Barcelone, avant Rome où elle investira, en mars 2014, le Palazzo delle Esposizioni, l'exposition permet d'apprécier de nombreuses photographies, archives, documents, extraits audiovisuels, dont beaucoup d'inédits. Elle nous permet de suivre le parcours romain de l'écrivain, poète, et cinéaste, jusqu'à sa fin tragique. La quête des garçons, ces "ragazzi" du petit peuple qu'il aima tant, fait partie intégrante, bien sûr, de cet itinéraire, car indissociable du quotidien du réalisateur de "Théorème".
Nul besoin d'en écrire plus pour vanter les mérites de cette manifestation : la Cinémathèque nous offre un magnifique site dédié où je ne saurais trop vous conseiller d'aller suivre la trace de PPP dans Rome.
Le site Pasolini Roma : clic
Le blog (en anglais) : clic

Aujourd'hui encore, où je réécoute le discours d'Alberto Moravia, le jour des obsèques de Pasolini sur le Campo dei Fiori, j'ai la gorge serrée.
Il conclut son hommage par ces mots :  « Une société qui tue ses poètes est une société malade ».
La notre est moribonde où les poètes ont disparu.

Les obsèques de Pier Paolo Pasolini au Campo dei Fiori (Rome) le 5 novembre 1975 - Il repose à Casarsa (Frioul)
 Photos et affiche : Pasolini Roma | Cinémathèque française

4 commentaires:

  1. J’aime particulièrement Alberto Moravia (j’en lisais au lit ce matin même), mais ce n’est pas la « société » qui a tué Pasolini… c’est Pasolini lui-même – lequel par contre voulait tuer la société !
    Les poètes n’ont pas disparus non plus. Un certain nombre sont ignorés du public, mais leur production existe. D’autres ont investi d’autres modes de diffusion, et en particulier la chanson. Ce fut le cas avec les grands anciens comme (entre d’autres) Brel, Brassens, Ferré, Barbara ou Gainsbourg. Mais aujourd’hui, ça continue, avec par exemple le magnifique Stromae. Le rap a également faire rouvrir les dicos de rimes... avec des bonheurs divers, mais souvent avec un état d’esprit poétique, touchant par un simple naturel.
    La fibre poétique est sensible à tous, mais je crois que l’école a dégoûté beaucoup de monde par une approche (précisément) trop scolaire.

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  2. Point de vue intéressant, comme toujours, Pierre. J'adhère pour Stromae, et pour la dernière phrase. Pasolini s’accommodait fort bien de la société, il me semble. mais je n'ai pour référence que l'ouvrage de D.Fernandez. Il me faudra relire le livre d'entretiens avec Jean Duflot.
    J'aime beaucoup Moravia, moi aussi : j'ai eu tendance, ici, à abonder dans son sens ; plus généralement, je trouve la société actuelle très médiocre. Quant aux "poètes disparus", je me laisse aller, parfois, à une certaine coquetterie. Mais vous parliez de chansons, et, en l'occurrence...

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  3. Vous pourriez lire une bio intéressante, parue chez Folio : "Pasolini" par René de Ceccaty. Elle a l'avantage d'inclure de nombreux extraits de textes (en tous genres).

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  4. merci Paolo

    c'était/est un honneur pour moi d'être près de toi

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