Si les murs de la Villa Lysis pouvaient parler, il nous en conteraient de belles !
C'est ici que le jeune baron Jacques d'Adelswärd-Fersen, cousin, par son père, du chevalier servant de la reine Marie-Antoinette, s'exila après un scandale parisien retentissant qui lui valut inculpation d'attentat à la pudeur et d'excitation de mineurs à la débauche.
On peut trouver pire cadre pour le riche exilé qui fut le personnage de l'un des bons romans de l'écrivain Roger Peyrefitte, "L'exilé de Capri".
Ces deux photographies, signées Guglielmo Plüschow (étrange, le prénom italien et le patronyme à consonance germanique !)* mettent en scène, "Victoire" en main, le beau Nino Cesarini qui fut l'amant de Fersen à Capri.
Capri connut, au début du 20è siècle, tout comme Taormina (Sicile) un afflux de sommités ayant en commun l'attrait pour les jeunes hommes.
Le roman de Peyrefitte relate très bien l'histoire de ce "paria" qui eut la chance d'être "bien né" et de compter, parmi ses relations parisiennes, quelques notables (ou... fils de notables) qui lui permirent d'éviter de croupir dans les geôles de la 3ème République.
La Villa Lysis se visite ; en saison d'été, on y donne des concerts de musique de chambre. |
*Note (3 janvier à 17 heures)
Merci à l'érudit subve qui met fin à mon doute en commentaire :
Guglielmo Plüschow n'était pas italien, mais allemand son vrai nom était Wilhelm von Plüschow,- et son cousin n'était autre que Wilhelm von Gloeden, dont les photographies de nus masculins sont plus connues, notamment celles prises à Taormina où séjourna entre autres Oscar Wilde -pas besoin de préciser pourquoi-
Guglielmo Plüschow n'était pas italien, mais allemand son vrai nom était Wilhelm von Plüschow,- et son cousin n'était autre que Wilhelm von Gloeden, dont les photographies de nus masculins sont plus connues, notamment celles prises à Taormina où séjourna entre autres Oscar Wilde -pas besoin de préciser pourquoi-.
RépondreSupprimerMerci @subve : je ne l'ai pas prétendu italien, je trouvais étrange
RépondreSupprimerce "Guglielmo"...
Grâce à vous, le fin mot de l'histoire (repris en note).