dimanche 23 mars 2014

Un délice absolu : la pissaladière !

C'est une petite cousine de la pizza, que l'on déguste à Nice et dans ses alentours. Pour ma part, j'en ai englouti quelques unes, sur le pouce, et, notamment, tout près du marché provençal d'Antibes, chez Jean-Paul Veziano (rue de la Pompe) où je ne manque pas de faire une halte lorsque je "descends" dans cette ville, l'une des seules cités à maintenir quelque authenticité. On n'achètera jamais de pissaladière en supermarché. Celle des surgelés P. n'est pas plus recommandable, n'ayant que peu de rapport avec la recette originale. C'est dimanche, et je ne vous veux que du bien. Vous trouverez donc ci-dessous la recette du défunt Jacques Médecin, qui fut Maire de Nice et... escroc, mais tenait de sa maman de précieuses recettes du pays : comme beaucoup de politiciens de cet acabit (démagogues et clientélistes), la population lui vouait une véritable vénération. Je ne vise personne, mais suivez tout de même mon regard...

La pissaladière de J.P Veziano qui serait bien étonné de la voir sanctifiée dans un blog gay !

La recette :

250 g de pâte à pain (vous pouvez la commander à votre petit mitron préféré)
1 kg d'oignons
1 gousse d'ail
150 g d'olives noires de Nice
10 filets d'anchois
Thym
Huile d'olive
Sel, poivre
5 g de sucre en poudre

Émincez finement les oignons (profitez-en pour pleurer un bon coup, ça fait du bien et personne ne vous reprochera cette entorse à la virilité), que vous salerez légèrement, puis faites-les fondre à feu très doux dans une marmite couverte, avec l'ail écrasé, une pincée de thym et une cuillère à soupe d'huile d'olive. 
Les oignons doivent être très cuits sans avoir pris de couleur. Y ajouter le sucre en poudre.

Étendez la pâte à pain en une abaisse du diamètre de votre plaque de cuisson. (Une plaque à pizza à trous, si possible, car la pâte cuit plus vite et de façon plus homogène)

Couchez les oignons sur toute la surface de la pâte. Égaliser, éparpiller les olives et placer "en rayon de bicyclette" les filets d'anchois. Arroser d'un bon filet d'huile d'olive.
Mettez au four à 200°C pendant 15 minutes environ. Poivrez en sortant du four.

La pissaladière se mange froide ou tiède. Elle peut se conserver pendant 4-5 jours au frais.

4 commentaires:

  1. Belle recette, Silvano.
    J'ai souvenir d'avoir vu préparer la pissaladière, à Bendejun dans les années 1980. Jamais je n'oserais raconter avec quelle insouciance le mitron faisait cuire ses oignons. La casserole était culottée d'une couche caramélisée, les anchois étaient comptés, mais même ainsi, j'aurais plaisir à goûter à nouveau cette piètre pissaladière !
    Celeos

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  2. @Celeos : ah, vous aussi avez connu un insouciant mitron !

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  3. Ça m'a l'air très bon ! mais, tous ces oignons, c'est sans effets secondaires ?

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  4. Je n'ai jamais de problème. J'ai oublié de préciser que la couche d'oignons doit avoir la même épaisseur que la pâte...

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