Ferrare, ici, est baignée de lumière.
J'ai "désaturé" l'image tant que faire se peut : quelle sale manie que de truquer les images pour exalter prétendument un paysage qui n'en a nul besoin !
Quand on a lu les romans de Giorgio Bassani, le grand écrivain local, on peut sourire de cette chromo pour dépliant touristique.
Pendant la période fasciste, Ferrara subit de plein fouet les lois raciales édictées par Mussolini : on (re)lira pour s'en convaincre Le jardin des Finzi Contini du même Bassani, ou l'on verra le film de Vittorio De Sica, excellente adaptation du roman.
Dans Les lunettes d'or, de Bassani encore, le personnage principal, un médecin jusqu'alors respecté, vit une liaison "coupable" avec un beau jeune homme issu du peuple : la "bonne société" de la ville va l'acculer au désespoir. Tiré de cette nouvelle, elle-même inspirée de faits réels, un beau film de Giuliano Montaldo, au titre éponyme, est encore, comme le précédent, visible au format DVD.
Mais je découvre, rédigeant ce billet, une autre adaptation d'une œuvre de Bassani, La lunga notte del'43, que l'on peut voir intégralement dans une version originale non sous-titrée (ce qui me donne l'occasion de constater à quel point mon italien est à revoir) ici : clic.
Je ne suis jamais allé à Ferrara.
J'aimerais la découvrir sous la brume.
Une telle beauté vous laisserait de marbre? je n'y crois rien
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