Quelle douleur de constater la nette progression de l'homophobie en terre de France : la surmédiatisation, ces derniers mois, des adversaires de la loi Taubira, a généré, chez les esprits simples, des attitudes haineuses et des comportements allant jusqu'à la barbarie qui ne demandaient qu'un prétexte pour s'affirmer.
En beaucoup de domaines, outre celui-ci, notre "douce France", qui vit fleurir le siècle des Lumières, où naquit la première déclaration des droits de l'homme et du citoyen, connait actuellement une régression effrayante.
On a vu, ailleurs et en d'autres temps, à quoi une minorité agissante, dans l'indifférence de la majorité dite silencieuse, peu réactive, pouvait parvenir.
Aujourd'hui, grâce aux réseaux dits "sociaux", aux commentaires semés sur les sites d'information, à une "agit-prop" permanente, à l'accès aux médias soucieux d'équité (ou "comment se suicider"), les forces obscures s'expriment sans vergogne et minent - la crise aidant - le terrain de leur pire ennemie : la démocratie.
Concernant le documentaire de France 2 Homos la haine, on peut le revoir pendant quelques jours
ici : clic
D'autre part, France Télévision a ouvert une page de témoignages et de réactions ici : clic
Enfin, des personnalités du monde du spectacle se sont faites interprètes de divers témoignages, comme, ci-après, Lambert Wilson pour Fabien, victime d'une sauvage agression :
J'ai vu l'émission, et j'approuve vos propos à 100%.
RépondreSupprimerAntonin
je viens de visionner ce documentaire magnifique, que l'on pourrait baptiser "Contes de la haine ordinaire", malheureusement ordinaire.
RépondreSupprimerIl ne s'agit pas d'un replay des débats (si l'on peut appeler ça des débats) sur le mariage pour tous.
Les petites phrases assassines que l'on a pu entendre lors de ces évènements n'en sont que la toile de fond.
Ils s'agit de témoignages poignants de femmes et d'hommes ordinaires qui ont été victimes de cette haine "ordinaire" dans leur environnement familial, social, professionnel ou de la part d'inconnus.
Reportage magnifique car il n'est pas tapageur et donne la parole à des gens que l'on a pas entendu au printemps 2013 mais qui eux ont entendu et vu la haine larvée s'étaler au grand jour après l'avoir vécue dans leur âme et parfois dans leur chair.
A l'heure où ces phrases assassines voudraient se faire passer pour des évidences ou des lieux communs,
il est bon je pense de diffuser largement ce documentaire qui remet les pendules à l'heure.
Les vieux démons ressurgissent. Mais je m'étonne qu'il y ait si, peu de commentaires? Pas vous?
RépondreSupprimerOui, Gaetan.
RépondreSupprimerEn revanche, c'est, pour l'heure, le billet le plus lu de la semaine ; plus que les nus de 18 heures, vous rendez-vous compte ?!
c'est un document choc, mais la Belgique n'est pas malheureusement en reste (malgré que le mariage entre partenaires de sexe identique y soit adopté depuis longtemps avec son corollaire de divorce séparation ) un procès est en cours dans ma province de LIEGE suite au décès d'un jeune lachement abandonné après avoir été sauvagement agressé! ce qui m'étonne d'autre part c'est que le lieu que la victime avait quitté le soir du drame est maintenant fermé! coïncidence ou bien nécessité de prudence pour les lieux de rencontre " ciblés" LGBT
RépondreSupprimerEt je réalise, de plus, que je n'avais pas publié l'intéressant commentaire de "E.D.", qui voudra bien m'excuser de ce retard.
RépondreSupprimerVu l'émission ; mal dormi.
RépondreSupprimerBien sûr, c'est à pleurer.
RépondreSupprimerEt d'ailleurs, on pleure.
Mais, il ne faut pas que "les haineux", prennent toute la place, même si celle que notre monde leur accorde est actuellement, très grande.
Je vous assure qu'il y a d'autres formes d'êtres ou d'être, "des aimants" qui tentent d'éclairer des regards, de faire naître des sourires, de bercer les chagrins, d'apaiser les angoisses.
Ceux là existent, moins bruyants, moins visibles (cela, ne s'accorde pas avec leur nature), mais à la fin de tout, beaucoup plus puissants...j'en suis intimement et par expérience, convaincue.
Je les vois, comme des résistants.
Alors, résistons...juste là, à l'endroit où nous sommes.
Marie
Silvano tu es tout excusé pour le retard.
RépondreSupprimerEn relisant mon commentaire, qui est la copie d'un message destiné à tous mes amis, j'ai les yeux mouillé de larmes. Merci Silvano d'avoir publié ce lien, et mon commentaire.
De la part d'un quinquagénaire homosexuel, licencié l'an dernier, fidèle lecteur du matin, et victime en 2009 d'une agression homophobe par son propre ami...
Encore une fois, MERCI