Après maints rebondissements lors de sa construction, dont de sérieux (mais prévisibles) dépassements de budget, l'imposante Philharmonie de Paris, due à l'architecte Jean Nouvel a enfin ouvert ses portes la semaine dernière.
Restent encore quelques travaux autour de la magnifique grande salle de concert (et une polémique opposant Jean Nouvel à la direction) ; à court terme, c'est un véritable espace de vie qui s'offre au visiteur mélomane : lieux d'expositions, restaurants adaptés aux différents budgets, bars, espaces éducatifs, salle de répétitions, amphithéâtre...
Les concerts d'inauguration ont reçu un accueil enthousiaste des 2500 spectateurs de la grande salle : public et artistes en ont loué l'acoustique (exceptionnelle) et la faculté de "voir" de toute place de ce beau lieu dédié à la musique (classique, jazz, rock...).
Le 1er Concerto de Tchaïkovski, pourtant mille fois entendu, fut "arraché" par un Lang Lang heureux, n'hésitant pas à prendre quelques libertés avec nuances et phrasé : mais l'interprète n'est-il pas voué à faire vivre la musique ?
J'entends les exégètes sourcilleux dénoncer le côté "bling bling" de ce (grand, oui !) pianiste qui participe à la vulgarisation de la musique dite "grande", est susceptible d'y faire affluer la jeunesse comme aucun autre. On ne fera pas la moue, et applaudirons ce jeu enthousiaste et communicatif, comme, l'autre soir, ses auditeurs qui lui firent un triomphe à marquer dans les annales des concerts parisiens.
Ce lieu est une bénédiction pour la Musique. Que tous ceux qui en furent, en sont, en seront les artisans en soient remerciés !
Et savez-vous, lecteurs de Gay Cultes : on peut voir les 2 concerts en intégralité ici : Arte Concert
Ci-dessous : extrait de répétition du Concerto pour piano n°1 par Lang Lang et l'Orchestre de Paris dirigé par Paavo Järvi avant le concert inaugural du 15 janvier 2015.
J'ai même rencontré un pianiste heureux !
Un lieu de vie signé Jean Nouvel |
en son temps Affanassiev fut décrié parce qu'il avait dépoussiéré ce concerto (Lauréat du Concours R E pourtant) et ensuite il y eut des concours de vitesse par des interprètes dont la plus fumeuse fut sans doute N Tadson dont l'interprétation obligea les flutistes et autres instrumentistes à des glissandos vertigineux! comme vous dites si bien, les artistes interprètent les œuvres et si ils touchent le cœur du public, je ne pense pas qu'un seul compositeur leur tiendra rigueur d'avoir pour cela franchi- mordu de temps en temps la ligne blanche
RépondreSupprimerle programme affiché sur le batiment est alléchant, chapeau!
RépondreSupprimerOh! Silvano! Pas vous! Comment avez-vous pu laisser passer cette phaute dans le titre? Je suis déçu... ;)
RépondreSupprimerPS. A votre décharge, nous sommes dimanche et les neurones ont droit à leur jour de repos.
Merci, Palomar : effectivement, à cette heure matinale, j'étais quelque peu dans la brume ; c'est corrigé.
RépondreSupprimerOh, du coup, je l'ai vu sans la faute. Mais j'irai à la philharmonie sans faute.
RépondreSupprimerLe concert Beethoven / Wagner donné par Gustavo Dudamel et l'Orchestre Bolivar à la Philarmonie samedi dernier était vraiment exceptionnel. J'ai rarement entendu un tel engagement, une respiration aussi intense entre un orchestre et son chef, une joie de jouer aussi communicative...
RépondreSupprimerOn peut revoir ici le concert (très bien filmé) pendant quelques semaines.
Emmanuel, vous faites la faute (le second h de philharmonie) qui m'avait valu les foudres de Palomar : amusant !
RépondreSupprimerJe vois volontiers ce concert, merci beaucoup !