Cette sublime aria - l'une de mes madeleines musicales - est extraite de l'opéra de Georges Bizet (qui n'a pas écrit que Carmen) Les pêcheurs de perles dont l'argument est très beau : deux pêcheurs de perles, Nadir et Zurga (ce dernier étant le chef des pêcheurs), amis, mais rivaux car aimant la prêtresse Leïla. Celle-ci, bien qu’ayant fait vœu de chasteté, est amoureuse de Nadir, ce qui déclenchera la colère de Zurga lorsqu’il apprendra leur liaison. Les amants échapperont à leur condamnation à mort, car Zurga découvrira en Leïla celle qui lui avait sauvé la vie dans le passé, dont il ignorait alors l’identité…
Cet air est chanté par Nadir (ci-dessus incarné par le grand Alain Vanzo), évoquant le doux souvenir de Leïla.
En cadeau bonus, en voici le texte pour vous permettre de jouer les rossignols sous la douche :
Je crois entendre encore,
Caché sous les palmiers,
Sa voix tendre et sonore
Comme un chant de ramier!
O nuit enchanteresse!
Divin ravissement!
O souvenir charmant!
Folle ivresse! doux rêve!
Aux clartés des étoiles,
Je crois encore la voir,
Entr'ouvrir ses longs voiles
Aux vents tièdes du soir!
O nuit enchanteresse!
Caché sous les palmiers,
Sa voix tendre et sonore
Comme un chant de ramier!
O nuit enchanteresse!
Divin ravissement!
O souvenir charmant!
Folle ivresse! doux rêve!
Aux clartés des étoiles,
Je crois encore la voir,
Entr'ouvrir ses longs voiles
Aux vents tièdes du soir!
O nuit enchanteresse!
Divin ravissement!
O souvenir charmant!
Folle ivresse! doux rêve!
Charmant souvenir!
O souvenir charmant!
Folle ivresse! doux rêve!
Charmant souvenir!
Charmant souvenir!
Sans doute un des airs les plus redoutables pour un ténor, car il faut une voix(évident) mais aussi un sens de l'interprétation des suraigus à bon escient (voix de fausset ou de haute -contre) et la sensibilité qui sied si bien à l'opéra à la française! mais quel régal pour les oreilles (et en changeant un pronom cela peut s'adresser à l'être aimé quel que soit son sexe)
RépondreSupprimerIrremplaçable Alain Vanzo, souverain. Ce fou chantant de Villazón signe une belle versio. Merci Silvano.
RépondreSupprimerEffectivement, Jay, on n'a jamais fait mieux que Vanzo (j'aime bien, aussi, la version de Villazon).
RépondreSupprimerJe ne connaissais pas, j'aime beaucoup. Du velours pour les oreilles.
RépondreSupprimerécole de chant de l'opéra de Paris à l'époque où il y avait une troupe permanente : quel métier et quel talent.
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