samedi 24 octobre 2015

Une semaine d'images mouvantes avec du son

Huit jours de congés dans un Paris tout gris au bord des larmes. J'en ai profité pour poser un regard sur une télévision où les bonheurs se font rares, malgré la pléthore de chaînes dans lesquelles brillent, cependant, quelques pépites. Il y eut aussi ce DVD que je n'avais eu le temps d'insérer dans un lecteur heureux de reprendre du service.
Impressions fugitives :

Acteur de charme

 

Nicolas Maury, acteur lunaire trentenaire incarne Hervé, le rôle gay de la série française de France 2 10 pour cent  initiée par Dominique Besnehard et supervisée par Cédric Klapisch. L'acteur en a fait un personnage attachant, un garçon sensible (!) qu'il interprète avec sobriété et humour. Ce comédien d'apparence fragile a déjà un beau palmarès à son actif, passant avec bonheur du théâtre au cinéma où il a travaillé notamment avec Patrice Chéreau (Ceux qui m'aiment prendront le train), et a décroché une nomination aux César 2012 pour Let my people go de Mikael Buch. En 2013, sa prestation au Théâtre Gérard Philipe de Saint Denis dans Le triomphe de l'amour de Marivaux a été saluée par la critique.
La série 10 pour cent, qui connaît un succès mérité, offre également un rôle très intéressant à Camille Cottin en lesbienne d'apparence dévorante qui cache un cœur d'artichaut.
De jolis moments de télévision, mais inégaux : si l'épisode avec Audrey Fleurot fut peu convaincant, celui mettant en scène une pseudo rivalité entre Line Renaud et Françoise Fabian fut réjouissant.
À suivre.

Pervers narcissique


Satan est dans la place
Revu (Blu ray) The Servant  de Joseph Losey, qui a bénéficié d'une restauration remarquable en haute définition par Studio Canal.
Dirk Bogarde y est diaboliquement impérial, qui incarne Barret, valet manipulateur qui fait de Tony (James Fox) sa "chose", si bien qu'on se demande qui est le "servant" de l'autre. C'est pervers à souhait, plus qu'ambigu : la relation entre les deux hommes relève pour le moins d'une passion dans un sens quasi christique.
Dans ce cas, l'expression "chef d’œuvre" n'est pas exagérée. Indispensable.




Cucurbitacée

 

Aaaah, Freddie Fox !
Dans la famille Fox, voici Freddie, 26 ans, fils d'Edward et digne descendant du James ci-dessus.
On l'admire, sous toutes ses coutures, dans la série britannique très très gay Cucumber (concombre !) dont la chaîne Ciné+Club a offert l'autre soir-nuit tous les épisodes. La première apparition de Freddie (son prénom, aussi, dans la série) est trompeuse : le personnage est un minet trop beau, fou de son corps, qui passe allègrement du lit des filles à celui des garçons, pour lesquels il a toutefois une préférence.
Au fil des épisodes, on le découvre en souffrance, ayant à régler quelques problèmes avec son passé familial, conscient des aléas d'une existence quelque peu désordonnée.
Les britanniques excellent dans le genre, qui nous ont donné, ces dernières années, des sagas-homo de très bonne facture (l'original de Queer as folk dû au même concepteur, ou, dans une moindre mesure Skins).
Cucumber ne faillit pas, premier versant d'un triptyque, avant Banana et Tofu, les termes faisant référence aux trois types... d'érection masculine.
Henry (Vincent Franklin)
 Cucumber nous plonge dans l'existence d'Henry, quadragénaire insatisfait joué par l'excellent Vincent Franklin, en couple avec le "black" Lance qui sera au centre d'une tragédie tracée avec le recul, voire l'humour, qui sied en Albion. La relation entre Freddie et Henry est très finement observée, qui se transforme peu à peu en réelle amitié.


À défaut de voir un jour Cucumber sur France 2 (je délire !), on espère qu'un distributeur offrira ce bijou sur le support adéquat.
En attendant, Ciné+Club rediffuse le 1er épisode (suivi du premier opus de Banana) mercredi prochain 28 octobre à 20h45.

En cadeau bonus, admirons Freddie Fox (amoureux, moi ?) :




10 commentaires:

  1. Je vais attendre impatiemment que Cucumber soit distribué en DVD. Aaah, Freddie Fox !...

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  2. Sur la première photo, on sent ce jeune Fox très rusé.

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  3. Excellent dans Cucumber, il était également très bien dans le film Pride, et reconnais :Je pourrais tomber amoureux d’un homme

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  4. J'espère que c'est Paris qui était "au bord des larmes", sinon, je vous envoie un sourire.
    Marie

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  5. Rassurez-vous, Marie, c'est de Paris qu'il s'agit. Mais je reçois ce sourire avec grand plaisir ; il me va bien : je vais le porter toute la journée, merci.

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  6. @Tequila S. : merci pour le lien.

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  7. The Servant mérite mieux qu'un entrefilet, non, cher Silvano ?

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