Impressions fugitives :
Acteur de charme
Nicolas Maury, acteur lunaire trentenaire incarne Hervé, le rôle gay de la série française de France 2 10 pour cent initiée par Dominique Besnehard et supervisée par Cédric Klapisch. L'acteur en a fait un personnage attachant, un garçon sensible (!) qu'il interprète avec sobriété et humour. Ce comédien d'apparence fragile a déjà un beau palmarès à son actif, passant avec bonheur du théâtre au cinéma où il a travaillé notamment avec Patrice Chéreau (Ceux qui m'aiment prendront le train), et a décroché une nomination aux César 2012 pour Let my people go de Mikael Buch. En 2013, sa prestation au Théâtre Gérard Philipe de Saint Denis dans Le triomphe de l'amour de Marivaux a été saluée par la critique.
La série 10 pour cent, qui connaît un succès mérité, offre également un rôle très intéressant à Camille Cottin en lesbienne d'apparence dévorante qui cache un cœur d'artichaut.
De jolis moments de télévision, mais inégaux : si l'épisode avec Audrey Fleurot fut peu convaincant, celui mettant en scène une pseudo rivalité entre Line Renaud et Françoise Fabian fut réjouissant.
À suivre.
Pervers narcissique
Satan est dans la place |
Dirk Bogarde y est diaboliquement impérial, qui incarne Barret, valet manipulateur qui fait de Tony (James Fox) sa "chose", si bien qu'on se demande qui est le "servant" de l'autre. C'est pervers à souhait, plus qu'ambigu : la relation entre les deux hommes relève pour le moins d'une passion dans un sens quasi christique.
Dans ce cas, l'expression "chef d’œuvre" n'est pas exagérée. Indispensable.
Cucurbitacée
Aaaah, Freddie Fox ! |
On l'admire, sous toutes ses coutures, dans la série britannique très très gay Cucumber (concombre !) dont la chaîne Ciné+Club a offert l'autre soir-nuit tous les épisodes. La première apparition de Freddie (son prénom, aussi, dans la série) est trompeuse : le personnage est un minet trop beau, fou de son corps, qui passe allègrement du lit des filles à celui des garçons, pour lesquels il a toutefois une préférence.
Au fil des épisodes, on le découvre en souffrance, ayant à régler quelques problèmes avec son passé familial, conscient des aléas d'une existence quelque peu désordonnée.
Les britanniques excellent dans le genre, qui nous ont donné, ces dernières années, des sagas-homo de très bonne facture (l'original de Queer as folk dû au même concepteur, ou, dans une moindre mesure Skins).
Cucumber ne faillit pas, premier versant d'un triptyque, avant Banana et Tofu, les termes faisant référence aux trois types... d'érection masculine.
Henry (Vincent Franklin) |
À défaut de voir un jour Cucumber sur France 2 (je délire !), on espère qu'un distributeur offrira ce bijou sur le support adéquat.
En attendant, Ciné+Club rediffuse le 1er épisode (suivi du premier opus de Banana) mercredi prochain 28 octobre à 20h45.
En cadeau bonus, admirons Freddie Fox (amoureux, moi ?) :
Je vais attendre impatiemment que Cucumber soit distribué en DVD. Aaah, Freddie Fox !...
RépondreSupprimerSur la première photo, on sent ce jeune Fox très rusé.
RépondreSupprimerExcellent dans Cucumber, il était également très bien dans le film Pride, et reconnais :Je pourrais tomber amoureux d’un homme
RépondreSupprimerArthur P. : pouvez mieux faire.
RépondreSupprimerBeau renard. :)
RépondreSupprimerJ'espère que c'est Paris qui était "au bord des larmes", sinon, je vous envoie un sourire.
RépondreSupprimerMarie
Rassurez-vous, Marie, c'est de Paris qu'il s'agit. Mais je reçois ce sourire avec grand plaisir ; il me va bien : je vais le porter toute la journée, merci.
RépondreSupprimer@Tequila S. : merci pour le lien.
RépondreSupprimerThe Servant mérite mieux qu'un entrefilet, non, cher Silvano ?
RépondreSupprimerEn effet, Stan : j'y reviendrai.
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