Dans son excellent ouvrage Le piéton de Rome (Philippe Rey, éditeur), Dominique Fernandez évoque avec émotion le San Sebastiano de l'église romaine du même nom.
L'ayant maintes fois observée, il s'interroge sur la représentation du saint qu'en donne, en 1671, le sculpteur Giuseppe Giorgetti : souffre-t-il ou... jouit-il ?
Le voyageur avisé fera une dévote visite au saint martyr qui l'attend dans la Basilica di San Sebastiano Fuori le mura, Via Appia Antica, Rome, et pourra, à son tour, tenter de répondre à la question.
On notera qu'autrefois, avant que la ville éternelle ne soit la proie du tourisme de masse, on pouvait déplacer à loisir les flèches dans les orifices prévus à cet effet par Giorgetti.
Las, un visiteur ayant subtilisé l'une d'elles, on enchâssa à jamais la sculpture, nous privant ainsi d'un agréable divertissement.
Où vas-tu ? A. Carracci |
Saint Pierre voulant fuir un martyre annoncé rencontra Jésus qui lui intima l'ordre d'assumer sa foi. Penaud, le fondateur de l’Église de Rome rebroussa chemin et connut la fin que l'on sait.
Henryk Sienkiewicz évoque l'évènement dans le best-seller Quo Vadis ? que Mervyn LeRoy porta à l'écran, avec le même succès, en 1951.
Le Christ a laissé, donc, l'empreinte de ses pieds, aujourd'hui conservée en ces lieux, ce qui n'est tout de même pas rien.
Après la visite de l'église, on s'enfoncera avec délices dans ses catacombes.
On pouvait autrefois déplacer les flèches ; c'était follement amusant. |
San Sebastiano fuori le mura |
Vous avez de ces divertissements, Silvano!...
RépondreSupprimerMarie
Et offert en 16/9...
RépondreSupprimerUn souvenir ancien: la visite des catacombes de saint Sébastien avec mon premier béguin. Un moine spidé guidait la visite au pas de course. Nous avons failli rester dans les catacombes pour expérimenter quelques sensations particulières...
RépondreSupprimerMarie : de plus, je suis un adepte des mots-flèche, c'est dire.
RépondreSupprimerDes sensations dans les catacombes, je ne pourrais en éprouver : je suis claustrophobe et trouillard comme pas deux.
... d'où le pronom impersonnel de la dernière phrase. Mais je vois que d'aucuns...
RépondreSupprimerPour ceux que cela intéresse, quelques variations des sculptures de St Sébastien, de la Renaissance ou plus contemporaines, sont visibles ici : http://gay-sculpture.blogspot.com/2014/05/st-sebastien-gay-icon-1-renaissance-and.html
RépondreSupprimerIntéressant, Chris, merci !
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