Corot : Trinita dei Monti depuis la Villa Médicis |
C'est pour la sixième fois que j'entre dans la ville éternelle, et pourtant mon cœur s'est profondément agité.
C'est un usage immémorial parmi les gens affectés d'être émus en arrivant à Rome, et j'ai presque honte de ce que je viens d'écrire.
Stendhal, Promenades dans Rome.
Surtout pas d'affectation, et ce séjour ne sera pas "romantique", et encore moins catholique.
Je n'ai jamais abordé Rome de manière identique, et je sais qu'il en sera de même cette fois, où je m'en vais chercher une ville encore différente, entraperçue l'an dernier lors d'une incursion dans un quartier encore préservé, "pauvre" - même si la Via del Pigneto s'anime à présent, la nuit venue, des verres entrechoqués et des conversations enfumées d'une jeunesse "branchée", un peu comme dans certains "spots" parisiens.
C'est le quartier populaire, vers la froide Via Prenestina, qui servit de toile de fond à Accatone, le film fiévreux de Pasolini , et je comprends enfin aujourd'hui pourquoi mon compagnon de voyage m'y mena, même si le but du trajet se trouvait être un restaurant qui flatte les papilles d'une clientèle locale en mode "hipster" (ah, ces anglicismes, dont il faudrait trouver des équivalences qui nécessiteraient de longues phrases sur le mode littéraire !).
Le dernier chèque de PPP pour son dernier repas |
Pas de musées cette fois, mais simplement, si le temps le permet, des déambulations solitaires, le nez au vent, en pèlerinage païen, hormis une visite à San Sebastiano (dont je parlais récemment), si tant est que cette incursion en lieux saints soit dénuée d'arrière-pensées peu compatibles avec le dogme.
Pas de Campo de' Fiori, pas de Piazza Navona, mais quelques menus plaisirs, tout de même, comme ce chocolat chaud de Sicile près du Théâtre de l'Opera ou, peut-être, encore, un "gelato" dans la ruelle, non loin de la Fontaine de Trevi... que j'éviterai soigneusement.
"Ragazzi di vita" au temps d'Accatone, mais on ne peut plus se baigner dans les eaux polluées du Tibre |
Je pars demain matin.
Je publierai vos commentaires de la semaine en rentrant (j'ai programmé quelques images ou des rediff' pour faire patienter mes lecteurs) car mes outils informatiques restent à Paris.
Buon' viaggio, Silvano, e salve a la Città !
RépondreSupprimerGrazie !
RépondreSupprimerPiù originale delle solite mostre ecco una nuova, aperta ieri, e che può rivelarci altri aspetti della cultura italiana: http://www.skira.net/books/fumetto-italiano (Museo di Roma in Trastevere, Piazza S. Egidio).
RépondreSupprimerBuon viaggio.
Intéressant. Merci palomar !
RépondreSupprimerSilvano, voyez vos mails, svp, merci.
RépondreSupprimerHeureuses déambulations, Silvano ! :)
RépondreSupprimertu sei un vero italiano, caro Silvano!
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