lundi 13 février 2017

Hivernales chic

Pas chic : Venise va mourir


En 58, déjà, les publicitaires... Photo Nino Migliori
J'ai souvent écrit, ici-même, sur l'angoisse qui m'étreint quand je quitte Venise, évoqué, aussi, ce bon mot d'un proche qui, la découvrant, la qualifia de "Disneyland baroque" : dur, certes, mais pas si éloigné de la réalité, la Sérénissime prenant l'eau sous l'assaut des masses touristiques déversées par les monstrueux navires de croisière qui créent de véritables tsunamis dans la lagune, lesquels ont pour effet d'éroder chaque jour un peu plus les trésors architecturaux du Canale Grande. La voracité des promoteurs chasse hors de la cité ses habitants, transformant les palazzi en hôtels, le moindre appartement en "B&B", rejetant la jeunesse étudiante sur la terre ferme, dans la triste Mestre où se sont réfugiés également ces employés qui ne peuvent assumer les loyers exorbitants de la Cité des Doges.
Ces employés, qui, d'ailleurs, pour peu qu'ils aient à effectuer une course dans les étroites ruelles, doivent affronter les hordes irrespectueuses qui n'ont pas conscience qu'il y a aussi, ici, des laborieux dont la configuration particulière des lieux rend la tâche plus ardue qu'ailleurs.
Venise perd un peu plus chaque année de ses Vénitiens, poursuivant une agonie moins lente qu'on ne le croit.
Tapant le mot Venise sur "votre canal" (!), j'ai trouvé cette belle chanson d'une chanteuse oubliée qui savait chanter. Dans les années 70, déjà, comme un cri d'alerte.



Paroles: Eddy Marnay. Musique: S. Cipriani 1970 Adaptation française de la bande originale du film "L'adieu à Venise". Titre original ''Anonimo Veneziano '',  drame psychologique d'Enrico Maria Salerno, avec Florida Bolkan, Tony Musante.

Chic, l'élection présidentielle !

 

Bien embêté, votre serviteur, dans la perspective de le prochaine élection présidentielle : à l'heure actuelle, aucun(e) des candidat(e)s ne me donne envie de m'investir.
Comme beaucoup, si je vote, ce sera "contre" et non "pour", ce qui fut le cas lors des deux derniers scrutins.
L'offre, en effet , a de quoi inciter à deux dimanches à la campagne : une néo-fasciste au programme économique abracadabrant, parangon de démagogie, un droitier pur et dur  dont la batterie de cuisine ne cesse de croître chaque jour d'une nouvelle casserole, un sémillant jeune homme en candidat "attrape-tout", adoubé par les pontes du Cac40, un hypothétique centriste, plus à gauche que le précédent (c'est dire !), un candidat soutenu par un parti en état de mort clinique, dont le programme est très proche de celui d'un mégalomane qui, jamais, ne fera alliance avec son voisin tant son ego est démesuré, et c'est à peu près tout, sachant qu'il y a aussi un gentil écrivain rigolo un peu barré, un pseudo-centriste surveillé de près par les psychiatres, une ancienne chef des armées qui pleure encore le départ de Ben Ali, un souverainiste qui trouve que "machine" est un peu trop à gauche... Ouf !
Ah oui, tous dénoncent, à longueur de matinales et d'émissions (j'aime bien ce mot) de télévision, le système médiatique, sans oublier les "élites", terme qui, pour moi (mais je me trompe peut-être) désigne pêle-mêle les écrivains, les chercheurs, les philosophes, les intellectuels, les artistes-à-succès (ah les salauds !) : ceusses qui ont aimé à cultiver leurs neurones gros mots sodo, quoi !
Heureusement, il nous reste l'humour : 

Pour les presbytes : montage avec M. Macron

Chic, bientôt L'Eurovision de la chanson !


" Mdr, lol, ptdr, etc. "
" Fais-moi sourire au milieu d'un Requiem !" : c'est l'un des vers (au sens propre ?) de la chanson Requiem  qui représentera la France au prochain concours de l'Eurovision de la chanson. Ayant un profond respect pour mon lectorat, je ne vous infligerai pas la diffusion du vidéoclip dans cette rubrique. Mais je n'ai rien contre les tendances sado-masochistes, et les personnes concernées pourront trouver sans peine ce chef-d’œuvre dans le supermarché numérique habituel.
Outre que le titre de la chanson est lourdement prémonitoire, on se rassurera de prévoir que le concours 2018 n'aura pas lieu en France.
Quant à cet intitulé, toujours, on plaint Mozart, Verdi, et autres rigolos : leurs œuvrettes finiront, nul n'en doute, en cul de basse fosse dès lors que le genre est (enfin !) renouvelé par la douce Alma. Allez les bleus (au cerveau) !

2 commentaires:

  1. Un panorama qui témoigne de nos difficultés. La compétition présidentielle reste très ouverte. Attendons la sélection effectuée par le Conseil constitutionnel pour connaître la liste définitive des candidats remplissant les conditions fixées par le législateur. Dans l'immédiat, pour répondre à la remarque de Cocteau, n'oublions pas que nous sommes garnis de choses qui nous jettent à la porte de nous-mêmes, qui nous invitent à dire Citoyen, debout !

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  2. Amadeus reste pour moi un film culte. Toute la jeunesse et la fougue de Mozart contre les vieux pontes du système de son époque.

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