Paul Verlaine et Arthur Rimbaud à Bruxelles en 1873 |
Note du samedi 18 février à 13h35 :
Pan sur mon bec !
Il s'agit bien sûr d'un
montage, comme signalé
par Alexis en commentaires.
Une brève vérification permet
de constater que l'on a utilisé
ces deux photos des deux poètes :
Tellement flagrant que je ne l'ai pas vu !
Au paradis des poètes...
RépondreSupprimerCette photo date du 10 juillet 1873 . Moins d' un mois plus tard , le 8 août, Paul Verlaine est condamné à 2 ans de prison par la justice belge pour avoir tiré sur son amant Arthur Rimbaud .
RépondreSupprimerCe montage grossier est sans utilité : il est évident que ni Verlaine, ni Rimbaud ne s'habillaient ainsi, et l'attitude de Rimbaud mettant la main sur l'épaule de Verlaine ne correspond pas au personnage. Quel intérêt a-t-on à diffuser ce type de "fake" ?
RépondreSupprimerAlexis Matantanavé
Nos fesses ne sont pas les leurs. Souvent j'ai vu
RépondreSupprimerDes gens déboutonnés derrière quelque haie,
Et, dans ces bains sans gêne où l'enfance s'égaie,
J'observais le plan et l'effet de notre cul.
Plus ferme, blême en bien des cas, il est pourvu
De méplats évidents que tapisse la claie
Des poils ; pour elles, c'est seulement dans la raie
Charmante que fleurit le long satin touffu.
Une ingéniosité touchante et merveilleuse
Comme l'on ne voit qu'aux anges des saints tableaux
Imite la joue où le sourire se creuse.
Oh ! de même être nus, chercher joie et repos,
Le front tourné vers sa portion glorieuse,
Et libres tous les deux murmurer des sanglots ?
Arthur Rimbaud
Alexis : aucun "intérêt", croyez-le bien.
RépondreSupprimerComment s'habillaient-ils, s'il vous plaît ?
Vous n'êtes pas d'accord avec paul c.
Je pars à la recherche de témoins crédibles de l'époque.
Pierre, vous êtes bien sûr que ces vers sont de Rimbaud ?
Ce n'est pas qu'on vive une époque où l'on doute de tout, mais quand même, j'aimerais en être achi-sûr, merci.
Toutes les photographies de Verlaine et de Rimbaud sont connues, Silvano. Regardez attentivement: les visages respectifs sont repris d'autres portraits, et dans ce contexte, ne correspondent à rien. Un minimum d'esprit critique s'impose, ne croyez-vous pas?
RépondreSupprimerAlexis Matantanavé
Alexis, je me suis livré à une vérification, ce que j'aurais dû faire avant de publier : vous aviez raison ; je vous en donne acte.
RépondreSupprimerOui, ces vers (ci-dessus) sont bien de Rimbaud, tirés de l'Album Zutique. Il y a aussi le fameux "Sonnet du trou du cul" dont les quatrains sont de Verlaine et les tercets de Rimbaud. Et voici, dans le genre, cet autre de Verlaine (peu enseigné dans les écoles...) :
RépondreSupprimerDans ce café bondé d’imbéciles, nous deux
Seuls nous représentions le soi-disant hideux
Vice d’être « pour homme » et sans qu’ils s’en doutassent
Nous encagnions ces cons avec leur air bonasse,
Leurs normales amours et leur morale en toc,
Cependant que, branlés et de taille et d’estoc,
À tire-larigot, à gogo, par principes
Toutefois, voilés par les flocons de nos pipes,
(Comme autrefois Héro copulait avec Zeus),
Nos vits tels que des nez joyeux et Karrogheus
Qu’eussent mouchés nos mains d’un geste délectable,
Éternuaient des jets de foutre sous la table.
Pierre, j'ai avoué une erreur visuelle, mais je connais Hombres depuis belle lurette.
RépondreSupprimerJ'avais publié le fameux "sonnet" ici, et avais reçu une volée de bois vert à l'époque (dans les débuts du blog, lors de la première décennie de ce siècle).
Merci pour ce rappel littéraire.
Surtout que "s'aimer, c'est regarder ensemble dans la même direction" (St Ex)
RépondreSupprimerc'est drôle. j'ai croisé Arthur Dreyfus hier soir devant "chez Colette" et je lui trouve une sacrée ressemble avec notre cher Verlaine.
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