lundi 6 mars 2017

D'hiver (et varié)

..on président !*


La campagne pour l'élection présidentielle en Gaule nous vaut chaque jour un incroyable festival de surprises.
À l'heure où je rédige, je ne peux savoir si le candidat issu de la primaire de la droite (et non "et du centre", vu le programme), sera toujours en lice lors de la publication de ce billet patchwork, mais il semble vouloir s’obstiner.
Je ne reviendrai pas sur l'incroyable feuilleton qui a fait d'une victoire annoncée une probable débâcle. L'obstination de cet homme politique, les manipulations, dans l'ombre, d'un ancien président doublement vaincu que d'aucuns consultent comme on prend l'avis d'un sage, les atermoiements du recours bordelais, les tractations dignes des recoins vaticanesques au temps des Borgia, tout contribue à offrir au spectateur éberlué un spectacle tragi-comique révélateur du climat délétère actuel, le pire étant que, face à ce genre de situation, ce sont les tenants de la droite extrême qui se frottent les mains.
Rien à voir, je sais. Mais ça aère.
Leur égérie, également (voire plus) compromise dans des affaires de gros sous détournés au préjudice du peuple, refuse de se rendre aux convocations de la justice, ce qui laisse augurer de ce qui deviendrait la République si ces gens-là venaient à hériter du pouvoir.
De l'autre côté, ce n'est guère mieux, où les ego - et le poids d'un parti à l'agonie - font obstacle à tout rassemblement des forces dites "de gauche".
Pour l'heure, ces sinistres péripéties semblent profiter à un freluquet venu d'un pouvoir que l'on croyait massivement rejeté, ce jeunot proposant au chaland un programme (il en a un) destiné à contenter tout un chacun, merci, c'est gentil.
Michel Onfray, lui, ne voit d'autre solution que l'abstention.
Pas con, mais l'abstention pourrait favoriser... etc. Vous voyez, on ne sort pas de ce sac de nœuds sans y laisser des plumes.
Je préfère celles des anges.

* Il faut avoir un "on" en fin d'état-civil pour être candidat.

Blasphémons un peu


Il conto, Signore.*
L'addition doit être salée.
C'est valable pour les concurrents.
* L'addition, Monsieur

Adoucissant


Ce n'est pas moi, mais j'ai ce tee shirt.
Si je donne un jour une suite à mon unique chef-d’œuvre (j'écris ça pour deux "commentateurs" qui me font des misères), je raconterai que Paul, victime d'un accident, passe plusieurs semaines, plâtré, dans une chambre d'hôpital.
De retour chez ses parents, il fondra en larmes au moment où il posera ses mains sur son piano retrouvé.
Pour le coup, ce sera vraiment autobiographique.






Jean Yanne pour toujours

 



J'ai adoré Jean Yanne, qui était "gay friendly" bien avant l'heure : son sketch "Les routiers", ci dessus, véritable chef d’œuvre d'humour, en témoigne, de même que la vignette ci-dessous finalement d'actualité.
Celui que l'on pensait être un ours mal léché était en fait un homme raffiné qui jouait fort bien Bach sur l'orgue liturgique qui trônait dans son salon.
J'en veux pour preuve son attitude quand j'eus le plaisir de le rencontrer dans un restaurant parisien où je déjeunais un dimanche avec une amie qui œuvre dans le cinéma.
Très élégamment vêtu d'un costume de grande facture, il quitta sa table pour venir saluer la dame avec une déférence pleine d'humilité.
Après qu'il eût rejoint sa table, mon amie, déjà plus très jeune, me dit en rosissant avec une nuance de regret :
- Tu sais, je crois qu'à l'époque, il fut amoureux de moi. Je ne l'avais pas compris.




Peut-on être un génie et un salaud à la fois ?


« Je me sens très ami d'Hitler, très ami de tous les Allemands, je trouve que ce sont des frères, qu'ils ont bien raison d'être racistes. Ça me ferait énormément de peine si jamais ils étaient battus.»
ou
 Je le dis tout franc, comme je le pense, je préférerais douze Hitler plutôt qu'un Blum omnipotent. Hitler encore, je pourrais le comprendre, tandis que Blum c'est inutile, ça sera toujours le pire ennemi, la haine à mort, absolue.»
Louis-Ferdinand Céline

C'est fou, le "Voyage" est l'une de mes plus grandes émotions de lecteur, mais je ne parviens pas à "admirer" son auteur.
Le temps passe, tout s'oublie, et il se trouve des gens pour tenter d'amoindrir l'ignominie du personnage.
Ils s'expriment dans l'Obs de cette semaine.
On ne va pas tarder à arriver au négationnisme littéraire.

Bon, je ne veux pas vous laisser sur une mauvaise impression :

Auteur et modèle inconnus




1 commentaire:

  1. Merci pour cet avis pertinent sur la présidentielle.
    Qui aurait pensé en arriver là?

    RépondreSupprimer

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