mercredi 17 mai 2017
"Baisers cachés" ce soir sur France 2
Les "journées mondiales" sont-elles nécessaires pour dénoncer les fléaux de toutes sortes qui polluent nos sociétés ?
Aujourd'hui, c'est l'homophobie qui est ainsi "mise en vedette".
On saluera tout de même l'initiative de France 2 de programmer en première partie de soirée le téléfilm "Baisers cachés", dont j'ai pu voir de larges extraits. Ne nous attendons-pas à un grand moment de télévision : la réalisation est plate, le sujet traité de manière très "pédagogique", les acteurs falots, à l'exception notable de Patrick Timsit, apparemment très impliqué dans son rôle de père.
Je pense, et ce n'est que mon avis, qu'une histoire d'amour heureux, positif, eut été préférable : l'amour entre personnes du même sexe gagnerait à être banalisé. Ce serait à mon sens la meilleure façon de ridiculiser les homophobes de tous horizons.
Néanmoins, je serai devant mon écran.
Je note qu'Arte, notre meilleure chaîne de télé, a choisi de programmer ce soir un "Thema" sur Almodovar et les femmes.
Intéressant, certes, mais aujourd'hui...
8 commentaires:
Bonjour. Ce blog rédigé bénévolement ne fait pas partie de ces réseaux "sociaux" où, sous couvert d'anonymat, on vient déverser ses petites ou grosses haines. Les commentaires "ronchons" ou égrillards ne sont pas publiés, de même que ceux dont le pseudo contient un lien menant vers un blog ou site pornographique. Signez d'un pseudo si vous voulez, sans en changer, de façon à ce que nous puissions sympathiser, merci !
Je vous trouve un peu dur avec Baisers Cachés.
RépondreSupprimerJe pense que les deux adolescents ont bien travaillé pour retrouver les sentiments mélangés que leur homosexualité naissante produira inévitablement. Au moins pour Patrick Timsit, nous sommes d'accord, une belle performance, un personnage avec qui vous pouvez vraiment vous s'identifie.
À un niveau plus personnel, quand j'étais ado, la plupart de mes amis étaient beaucoup plus âgés que moi. Ce n'était pas que je ne voulais pas d'amis de mon âge mais j'avais peur quand je voulais qu'une amitié aille un peu plus loin. Je ne me souviens pas combien de fois j'ai préféré rompre une amitié quand je suis tombé incroyablement amoureux du garçon concerné.
Remi
Je suis un peu sévère avec ce film, car la télévision a su produire, sur le sujet de l'homosexualité, des films de bien meilleure qualité. Je pense à "Juste une question d'amour", par exemple.
RépondreSupprimerJ'attendais depuis longtemps un film à la hauteur de ""Juste une question d'amour" et j'ai trouvé avec "quand on a 17 ans" un film vraiment à la hauteur avec deux acteurs vraiment bluffants de réalité.
RépondreSupprimerl'adolescence, l'impasse d'un adolescent n'ayant plus que pour seul espoir de mourir... Tant de choses importantes à dire.
RépondreSupprimerMême si nous en tant qu'homos sommes contents quand l'homosexualité n'est pas montrée comme une voie sans issue. Mais pour des non initiés il est bon de monter aussi l’imbécillité et la violence.
J'aime aussi "Juste une question d'amour" mais la thématique et l'objet sont différents.
Eric D. : dans "Juste une question d'amour", il y a tout de même le rejet de la part du père (le pharmacien) d'un des deux protagonistes, lequel, au demeurant, est bien mieux incarné, à mon avis, que celui joué par Bruno Putzulu (qui semble mal à l'aise) dans Baisers Cachés.
RépondreSupprimerJe suis d'accord cependant sur l'intérêt pédagogique. J'aimerais bien connaître les chiffres d'audience de la soirée de France 2.
"Anonyme" : nous sommes nombreux a avoir été touchés par le film de Téchiné.Je l'avais longuement commenté ; l'ayant revu, j'ai été surpris par le montage calamiteux qui sabre chaque séquence en de nombreux "points à la ligne" inexplicables.
RépondreSupprimerC'est vrai que c'est louable de traiter ce sujet en début de soirée, et encore plus avec un débat. Mais enfin, j'ai trouvé que le téléfilm est un peu resté le derrière entre deux chaises.
RépondreSupprimerSi c'était sur l'homosexualité elle-même, je vous rejoins, Silvano, pour regretter une histoire plus positive.
Si c'était sur la découverte intime de l'homosexualité, ce n'était pas trop mal, mais pas assez creusé quand même. Perso, ma référence en la matière, c'est : « Beautiful thing », avec du réel cruel ET de l'humour ! la meilleure arme contre les préjugés – voire contre les barbares (demandez-le aux Juifs).
Si le sujet était l'homophobie, on était loin du compte ! car c'était trop édulcoré – pour ne pas choquer « les familles » (?) par la cruauté de la réalité dans de nombreux cas... notamment en famille. Il est vrai malgré tout que les cas sont très divers, particulièrement selon l'environnement, que l'on soit un jeune homo des grandes villes, de la province (particulièrement l'outre-mer), de la campagne ou des banlieues.
Enfin, il fut intéressant, le témoignage de Timsit rapportant que les figurants homophobes l'étaient réellement dans la vraie vie...
"Beautiful Thing", mais oui, bien sûr, Petrus !
RépondreSupprimerEt, plus près de nous, l'excellent "Moonlight".