Un commentateur, très apprécié au demeurant, semblait accorder quelque importance à un présumé assentiment de Madame Veil à la "manif pour tous". Il n'est pas le seul : les réseaux dits "sociaux" véhiculent rumeurs, incompréhension, calomnies, assertions non vérifiées, faits exposés sans le moindre recul (c'est le cas, en l'occurrence) ; c'est l'une des plaies de notre monde moderne.
Mon lecteur ne m'en voudra pas de n'avoir pas publié son commentaire sous la photo de cette femme d'exception : c'eût été une tache indécente, sur elle... et sur lui, surtout. Il m'arrive, voyez-vous, d'écarter certains commentaires, simplement parce qu'ils déprécient des lecteurs fidèles pour lesquels j'ai de l'estime. Je pourrais me dire qu'après tout, sous leurs pseudonymes, ce ne sont que personnages virtuels. Mais non, je me fais d'eux une image - vraie ou fausse - et je veux respecter l'idée que j'en ai.
Pour revenir à Simone Veil, le simple fait qu'une attitude soit ainsi jugée par certains dénote le peu de respect et d'empathie pour des personnes âgées que d'autres se permettent de manipuler, car elles n'ont plus la présence d'esprit - au vrai sens du terme - qui leur permettrait de réagir comme elles le firent en d'autres temps.
Je cite, pour étayer mon propos, ce témoignage de Catherine Clément :
"Puis-je témoigner l'avoir vue
brutalement frappée d'une maladie neurovégétative ? 14 octobre 2012, aux
obsèques de mon compagnon. "Simone ! C'est Catherine, embrasse -la " lui
disait Antoine en la poussant devant lui. J'ai appris ensuite que ce
mal avait succédé très rapidement à son entrée à l'Académie française.
Peut-être, qui sait, un trop grand effort à la fin de sa vie. Ce n'était
pas elle à la Manif pour tous. Son âme était déjà partie."
Enfin, quelques années auparavant :
Vous faites bien de préciser ce qui ne fut qu'un détail sans importance d'une vie admirable. Un autre personnage dont le goût du pouvoir connaît son plein assouvissement à prétendu que la "Manif pour tous" à été humiliée...
RépondreSupprimerMerci, Silvano pour cette extrême délicatesse.
RépondreSupprimerVos mots semblent se transormer en gestes bienveillants.
Marie
Céléos, un peu de compassion : le "personnage" est peut-être atteint d'une maladie neurovégétative précoce.
RépondreSupprimerVous signez là un très beau billet Silvano, merci pour votre bienveillance envers vos lecteurs, et merci pour l'hommage envers cette belle dame.
RépondreSupprimer"Je les invite à diner" quelle simplicité dans sa réponse, j'aime beaucoup.
Comme je l'ai écrit, je ne publie pas tout : chaque être humain, connu ou inconnu, a des failles dans sa vie. On attendra que le cadavre soit totalement froid avant de pointer les erreurs. Il y en a sans doute. Errare humanum est.
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