mardi 1 août 2017

"Les Culottes rouges" : crypto-gay, ou j'ai la berlue ?


Synopsis :
Laurent Terzieff et Bourvil
Durant la Seconde Guerre mondiale. Dans les camps de prisonniers français en Allemagne, les récidivistes de l'évasion se voyaient contraints de porter des pantalons rouges. Antoine Rossi en est à sa sixième tentative. Difficile à vivre, mauvais camarade, il exaspère ses compagnons de captivité. Mais cette fois-ci, grâce à la complicité de Schmidt, un «spécialiste», son évasion devrait réussir. Au cours de la messe, il troque son pantalon rouge contre un pantalon gris et se faufile derrière les baraquements, au lieu de revenir avec ses camarades. Craignant d'être découvert, il pénètre sous la scène du théâtre du camp où il découvre Fendard, un prisonnier «planqué», qui fait office de sacristain et d'enfant de choeur le dimanche, de souffleur les autres jours. Antoine décide de l'emmener avec lui... 


Arrange-moi ça, et plus vite que ça ! Un Bourvil soumis.
J'avais un bon (mais vague) souvenir de ce film réalisé par Alex Joffé et sorti en 1962 : la télévision l'avait diffusé du temps où je ne prêtais guère attention aux relations entre hommes.
L'autre soir, Histoire (oui, la chaîne dirigée par Patrick Buisson) le diffusait après un excellent documentaire sur le regretté Bourvil, immense acteur du cinoche de mon enfance.
La nature de la relation entre Fendard (Bourvil) et Rossi (Laurent Terzieff) m'est alors apparue, flagrante, et vous me direz, si vous l'avez vu, si mon esprit est trop nettement orienté !
Le beau Rossi (Terzieff, magique !) "squatte" la planque de Fendard qui accepte tout d'abord en maugréant cette entaille à ses privilèges, et finit par devenir quasiment l'esclave de son compagnon de captivité, ce loup magnifique uniquement préoccupé par son désir de s'évader.
Fendard, peu à peu, va au devant de tous les désirs de Rossi, se soumet à toutes ses exigences, au point qu'on peut se demander s'il ne lui rend pas d'autres services que le réchauffage de la choucroute ou la réfection au petit point d'un pantalon malencontreusement déchiré.
C'est un couple qui se forme sous nos yeux ahuris que personne n'ait pensé à noter l’ambiguïté (c'est peu dire !) de la relation, le critique de Télérama se bornant à opposer un Bourvil "féminin" à un Terzieff "rebelle et intrépide".
Et bien, j'affirme, moi, que le "petit" Fendard tombe littéralement amoureux d'un Rossi extrémiste doté de la beauté du diable.



"Ma grosse..." "Tu me regretteras, chéri, tu verras." "Déjà planqué, salope !"
Mauvais esprit, moi ?

Comment ne pas craquer ?




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