Les hordes touristiques de Venise, Rome, ou Florence, semblent vouloir, pour l'instant, limiter leurs déferlements à ces trois cités "in-con-tour-na-bles", comme on dit.
Il faut dire qu'un séjour à Bolzano et dans la région se mérite : le train qui vous y mène depuis Vérone prend son temps, faisant de brèves haltes à chaque gare du parcours et c'est bien : ici, on n'a pas, comme en France, supprimé ces stations qui permettent à tout habitant de ces villes et villages de rejoindre la destination de son choix, mais aussi d'être écologiquement en règle avec sa conscience.
Il faut donc deux heures et demie pour rallier Bolzano, en suivant l'Adige, de moins en moins boueux à mesure que l'on progresse vers les sommets.
J'ai, pour ma part, l'impression de retrouver la saveur du "voyage en train" ; les villages à flanc de montagne, les caprices du fleuve, les vignes, les cultures, les gens : tout cela m'enchante, réveillant ma curiosité, comme un tout petit enfant découvrant le monde.
Il y a, certes, des touristes en ville, germaniques en majorité, et peu de Français (ça repose !). Ils ne sont pas du genre à mettre à mal l'intégrité des sites, sachant ce que poubelle ou corbeille veut dire, si bien que les pelouses verdoient sans peine, que l'on peut marcher le nez au vent sans craindre l'accident, que les tags sont rares quand ils prolifèrent à Rome, provoquant mon dernier saignement de cœur.
En Haut-Adige, les visiteurs étrangers semblent évoluer sur la pointe des pieds : point d'éclats de voix, d'Américains ivres, de voitures vomissant leur "muzak" à fond la grosse caisse !
On notera aussi le petit nombre de pigeons : ces volatiles, dont les déjections ont considérablement érodé façades et monuments de tant de villes historiques, ne sont pas les bienvenus ici, où les autorités infligent de lourdes amendes à toute personne leur donnant pitance. C'est interdit à Paris, mais on doute que les décrets soient sévèrement appliqués.
... un ange en goguette sur mon chemin ? |
À l'exception de deux ou trois "fils uniques" suivant mollement les directives de papa et maman, le tourisme est ici d'essence familiale : les anges que l'on y croise n'ont pas encore l'usage de leurs ailes. La barbe et les tatouages ont fait ici comme ailleurs des ravages, de sorte que les autochtones de vingt ans en paraissent au moins trente : à moins d'un miracle, je ne pense pas pouvoir rapporter de photos méritant le label Gay Cultes. J'ai donc recours, pour illustrer mes billets, aux images de mon iconothèque personnelle.
Une visite, tout à l'heure, du cloître des Franciscains et de l'église attenante, me permettra de faire un vœu pour que la divine providence mette enfin un ange en goguette sur mon chemin.
J'ai assisté à un concert hier soir : j'en parlerai demain, car je rentre tard et rédige mes petits billets futiles aux heures chaudes de l'après-midi pour le lendemain matin.
Ce concert a lieu au Castel Mareccio où l'on n'a pas accès facilement en temps ordinaire : c'est déjà bien.
Savez vous,Silvano,que le chef Carlo Maria Giulini décédé en 2005,repose au cimetiére de Bolzano?
RépondreSupprimerOui, bien sûr, Ugo ; ainsi qu'un sinistre personnage, chef de la milice française sous l'occupation, dont je vais retrouver le nom pour un prochain billet.
RépondreSupprimerMerci, vous nous faites voyager et augmentez l'impatience qui me gagne de partir enfin en vacances.
RépondreSupprimerJe vous suis avec délices....quel plaisir!!!
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