jeudi 7 septembre 2017

De la Seine au Po, et vice versa

Un peu plus loin, aussi.
À l'heure où vous me lisez, je suis donc à Torino/Turin, où, me dit-on, il me faudra arpenter les rives du Po à l'heure de l'aperitivo. J'y retrouverai l'ambiance du quartier qui, à Rome, jouxte en parallèle la via Cavour, à Monti.
Et peut-être celle des quais de Seine, entre le Musée d'Orsay et le pont de l'Alma, que mon vieil ami S. m'a fait découvrir pas plus tard que samedi dernier.
Les automobilistes ont sacrément râlé quand la Mairie de Paris a condamné les voies sur berges pompidoliennes aux voitures. L'incongruité des bagnoles bruyantes et polluantes sur les rives du fleuve, dans le plus beau décor qui soit, valait bien qu'on prenne les mesures nécessaires pour y mettre fin, malgré la pétition mise en ligne sur un site bien connu où elles abondent, la "pétitionnite" aigüe en un clic sévissant de nos jours à tout propos, si bien que je n'en signe plus aucune, lui préférant d'autres modes d'action.
Sans aucun rapport avec Paris Plage où il ne me viendrait pas à l'idée de mettre les pieds, ces rives rendues aux piétons ont suscité en moi un contentement, voire de l'émerveillement.
Bien sûr, les marchands sont installés : bars branchés (avec transats), restaurants voguant ou non, disputent en mode cool le terrain au court de pétanque, à l'espace détente, aux groupes de jeunes pique-niquant au bord de l'eau (couverture sur le bitume oublié, vin rosé "vous voulez un verre, m'sieur ?", bouffe de jeunes étudiants fauchés (pléonasme ?) achetée à la supérette ou préparée vite fait dans la studette studieuse... L'état d'esprit est au convivial, l'ambiance festive, bon-enfant, les flics presque discrets et, semble-t-il, efficaces, les anges joggeurs ou cyclistes et les autres, souvent d'une beauté à couper le souffle : émerveillement.
Cet espace nouvellement créé se rallie, de chez moi, en bus, ou en métro jusqu'à la station Solférino, non loin du siège d'un parti politique à l'agonie.
Les prix pratiqués par les débits de boisson sont corrects pour la capitale, on ne vous assaille pas pour pousser à la consommation : un état d'esprit étonnant dont j’espère qu'il perdurera.


Et tiens, en cadeau bonus, cette jolie chanson ancienne avec de belles images qui bougent :



1 commentaire:

Bonjour. Ce blog rédigé bénévolement ne fait pas partie de ces réseaux "sociaux" où, sous couvert d'anonymat, on vient déverser ses petites ou grosses haines. Les commentaires "ronchons" ou égrillards ne sont pas publiés, de même que ceux dont le pseudo contient un lien menant vers un blog ou site pornographique. Signez d'un pseudo si vous voulez, sans en changer, de façon à ce que nous puissions sympathiser, merci !