vendredi 16 mars 2018

"Une partie des militants de l’Action Française ont rejoint le groupuscule... "

L'auteur de cette phrase piochée dans Slate est "doctorant à l'université Paris X".
Cette faute est de plus en plus courante dans les médias.
Heureusement qu'on a des "doctorants".

" Bon, alors, ont rejoint ou a rejoint ? "
Note nocturne : 
d'estimés (et doctes) commentateurs dignes de foi me font remarquer que la tournure est communément admise, voire légitime.
Elle m'a toujours dérangé, au point de m'en indigner... inutilement, il faut bien l'avouer.

6 commentaires:

  1. Je pensais que les deux pouvaient se dire.
    Il va me falloir réviser mais compte tenu de mes défaillances, il va me falloir pas mal de temps et je me demande si, dans la situation que vous nous proposez, il n'est pas plus urgent ou important de rejoindre, de renconter...simplement pour échanger.
    Marie

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  2. " Une PARTIE des militants... A rejoint... " !

    " QUELQUES militants... ONT rejoint... " !

    Il me semble, mais je ne sors pas de l’Académie Française !

    D’ailleurs, je n’y suis pas encore... et jamais... rentré !!!

    :-)

    FRÉDÉRIC.

    P.S : En aparté, cela ne devrait pas se dire ni s’écrire... Mais c’est une autre histoire !

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  3. J'écrirais spontanément "une partie des membres... a rejoint " mais "la plupart des membres ont rejoint".
    Le dictionnaire des difficultés de la langue française dit que la plupart suivi d'un nom au pluriel doit être suivi d'un verbe au pluriel. Au contraire, suivi d'un nom au singulier "la plupart du peuple... a rejoint..." le verbe doit être au singulier. Mais dans le cas de "une partie" le sens est moins porté sur le nombre de personnes que sur le fait qu'elles forment un groupe distinct. Ce ne serait pas exactement le même cas si on avait écrit "un grand nombre de membres...". La langue française est pleine de subtilités et les usages varient. Parfois en dépit du bon sens.

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  4. Mon Grand Robert préféré me semble en désaccord avec Sylvano : "Après une partie de…, le verbe s'accorde avec le mot partie ou avec le complément, suivant que l'on considère l'ensemble (singulier : | « Une partie des gentilshommes… reste à la cour », Hugo, Ruy Blas, Préf.) ou la pluralité (pluriel : | « Une partie des princes sont revenus de l'armée », Racine, Lettre à Boileau, 3 oct. 1694)."
    Bernard

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  5. Oui, je pense que Ludovic et Bernard ont raison : ma mauvaise foi est flagrante ici, car j'ai eu connaissance dans le passé de cette règle (ou absence de règle) que je persiste à trouver illogique. Les exemples de Bernard sont d'ailleurs révélateurs.
    On peut donc considérer que Marie a raison de penser ce qu'elle pense.
    Frédéric, lui, prend des chemins de traverse et ne nous aide pas sur ce point. L'Académie sera donc forcée de se priver de ses services. S'en remettra-t-elle ?

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  6. Pour ma part, je pense que l’un et l’autre se disaient sans qu’on ne se prenne la tête jusqu’à ce que les premiers académiciens se piquent de normaliser la langue et de donner des explications « scientifiques » aux variations et exceptions d’usage et d’évacuer tout ce qui ne relevait pas de leur vision divine et masculine de la langue. Ainsi notre ami Celeos pourrait entonner « je m’en vais ou je m’en va, l’un et l’autre se disent je crois... » :)

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